Sanctuary Revival
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Depuis des millénaires les démons, les humains et les anges avaient fait la paix... mais un jour tout bascule, serez vous de l'aventure ?
 
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 Chapitre 5 : Construction

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Hanna Warldof
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Elle Woods
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Elle Woods
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Elle Woods


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MessageSujet: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyVen 12 Sep - 12:35

« Parcere subjectis et debellare superbos. » Virgile en son temps ne savait pas à quel point j’aimerais pouvoir lui donner raison. De tout mon cœur j’aimerais pouvoir protéger les faibles et détruire le Fléau mais… j’ignore même son identité. Le premier Fléau était un ange, un homme jaloux qui, après avoir été rejeté par la prêtresse des anges, avait décidé de mettre à sac le monde entier. Autant dire que c’était un fou, on ne pouvait pas vraiment considérer qu’il était un exemple. Alors ? Qui pouvait être le Fléau cette fois ? Sûrement pas cet ange, il était mort depuis des années en prison.

Kouraï : « Tu te poses trop de questions Elle… Il ne s’agit pas de comprendre le Fléau mais uniquement de le détruire. »
« Je suis partiellement d’accord. Il est vrai que notre but ultime est d’empêcher que le Fléau ne détruise tout mais… Je suis persuadée que nous monterions plus facilement un plan d’attaque si on connaissait notre ennemi. »
Kouraï : « Qu’est ce qui te fait dire ça ? »

Je réfléchissais à la réponse. Il me semblait que c’était une évidence, mais peut-être pas en effet.

« Je suis avocate. Quand je veux faire tomber la partie adverse je me renseigne sur eux et j’utilise les failles du dossier… le Fléau a forcément des points faibles. »

Kouraï ne me répond pas et sa silhouette spectrale disparaît. Je ne comprend pourquoi que quelques minutes plus tard. On frappe à ma porte et c’est Arkades qui entre. Je n’aime pas cet homme, je ressens toujours trop fort les sentiments de Kouraï lorsqu’il est là. Elle habite mon corps, il est très difficile pour moi de faire abstraction de sa présence pour me concenter alors qu’elle souffre. Imaginez que quelqu’un vous pince pendant un exposé à la fac. Vous ne pouvez évidemment pas crier contre cette personne alors que vous êtes noté, et pourtant, vous avez mal. Voilà l’effet que cette situation me fait.

Arkades : « J’aimerais vous parler. »

Chouette, moi pas du tout.

« Désolé, mais j’ai du travail à faire. »

Mon dieu, je ne pensais pas un jour sortir ce genre d’excuse à un homme ! Le problème c’est que ça n’a même pas l’air de le faire partir. Il me regarde sans rien dire. C’est très étrange, Kouraï, elle, elle n’arrête pas de parler tout le temps dans ma tête au point que je me dope aux anti-migraineux, et lui, son mari quand même, il ne dit pas un mot.

Arkades : « J’aimerais… »
« Me parler, oui, vous l’avez déjà dit. »
Arkades : « Non, j’aimerais parler à Kouraï. »

Je lève les yeux, surprise. Je pensais pourtant qu’ils voulaient s’ignorer un maximum. Je demande par télépathie à Kouraï si elle accepte l’entretien. Elle semble être d’accord. Je ferme les yeux et la 14ème impératrice de la Géhenne entre en moi. Je ressens l’habituel picotement à la nuque que cela entraîne et ma conscience se perd peu à peu, endormie par la volonté de Kouraï.

Kouraï : « Tu voulais me parler Ark ? »

Sa voix est enrouée mais j’ai comme l’impression qu’elle n’est pas angoissée, comme si elle savait ce qu’il allait lui dire. Bien, moi, je vais juste écouter en me taisant.

Arkades : « Tu te souviens de l’ancien Fléau n’est ce pas ? »
Kouraï : « Evidemment, il a tué ma famille je te rappelle, je peux difficilement l’oublier. »

J’ai comme l’impression de déceler une pointe d’amertume dans les paroles de mon ancêtre. Je me demande… Est ce que son histoire se résume vraiment à ce combat contre le Fléau ? Que s’est il passé avant, et après ? Mais il n’est pas temps pour moi d’avoir ce genre de réponse.

Arkades : « Ce n’est pas ce que je voulais dire… Tu te souviens de comment il avait procéder non ? »
Kouraï : « Il avait volé les pouvoirs angéliques pour détruire l’équilibre. Les démons se sont alors retrouvés sans nourriture et se sont pour la plupart vendu à l’ennemi. De leur côté, les humains ont finit esclaves des sous-fifres de Sevoth-arth. »
Arkades : « Visiblement, le nouveau Fléau essaie de reproduire le système de l’ancien. Il a commencé à mettre la panique sur terre, la prochaine étape est de priver tous les anges de leurs pouvoirs. »
Kouraï : « Je vois, et que veux tu que j’y fasse exactement ? »
Arkades : « Qui sait… »
Kouraï : « Cesse donc de parler par énigme et viens en aux faits, je ne peux pas rester dans ce corps très longtemps ! »

Un mince sourire, presque invisible, naquit sur les lèvres de l’ange qui observait son ex femme dont le visage se superposait à celui de sa petite nièce.

Arkades : « Madame, je n’ai pas l’habitude de recevoir des ordres d’un démon. »

Kouraï pâlit, ces mots étaient ceux qu’il lui avait dit il y a déjà plusieurs siècles lors de leur première danse. A l’époque, ils se détestaient cordialement et ne combattaient ensemble que pour sauver leurs peuples respectifs. Que voulait-il sous entendre par là ? Qu’il ne pouvait pas lui répondre à elle ? Mais c’était lui qui avait demandé à lui parler ! Elle réalisa alors qu’à force de mettre de la distance entre eux, elle se comportait en supérieur alors qu’elle ne l’était plus. D’ailleurs, elle n’était même plus vivante…

Kouraï : « S’il te plaît Ark’, dis nous ce que tu juges si important… »
Arkades : « L’orbe qui peut contenir nos pouvoirs, nous en avons détruis un exemplaire à l’époque mais depuis d’autres ont été fabriqué. Il faut les détruire avant qu’ils soient utilisés. »

Il nous tourna ensuite le dos et je repris possession de mon corps.

Arkades : « Elle est partie ? »
« Oui. »
Arkades : « Je vois… Elle me fuit vraiment… »
« Ce n’est sûrement pas… »

Mais il n’attendit pas mes explications et s’en alla sans rien ajouter. Je me retrouvais seule dans ma chambre… J’apellais Ismaël auprès de moi.

« S’il te plaît Ismaël, préviens tous le monde que nous aurons une réunion dans la salle à manger demain. Je veux que personne ne manque à l’appel. En attendant, que personne ne me dérange. »

Je me couche et m’endors, je me sens si fatiguée… Je ne suis pas Kouraï, pourtant, j’ai parfois l’impression que sa tristesse est la mienne…

*****

Consignes :
- Vous rentrez au château avec les civils et vous vaquez à vos occupations.
- Ismaël vous informe de la réunion.
- Vous vous y rendez le lendemain matin.
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyMer 17 Sep - 18:21

***à la fin de la bataille***

Edenia regarde autour d'elle, pas peu fière. Certes son haut est déchiqueté de partout mais... ça donne du style! Enfin un certain style...

En tout cas elle a tué et fait flamber plein de démons sans trop savoir comment. Elle a foncé dans le tas, comme le demandait leur meneuse, s'assurant régulièrement que Morganne derrière elle ne se prenne pas un coup de massue dans un moment d'inadvertance... En regardant le ciel par exemple...

D'ailleurs où est elle passé maintenant? Tiens! Une fois n'est pas coutume, sa compagne à la chevelure bleue, attentive aux directives données, s'affaire auprès des civils. Edenia décide alors de faire un petit tour de village pour s'assurer qu'aucun blessé ne soit oublié derrière une porte.

Non tout est bien vide de vie humaine et surtout dans un état lamentable, brisé, sali... C'est une pitié de contempler ce spectacle mais elle est tiré de cette triste contemplation par un bruit sourd...

* Qu'est ce que c'est ??? *

Edenia pousse la porte d'une pièce pas encore visitée, une armoire brisée obstruant l'entrée, pour découvrir un jeune homme attaché sur une chaise... Essayant de chasser de son esprit les pensées que cette position lui inspire, elle s'approche du prisonnier. Elle lui enlève le bandeau qui le baillonne en remarquant à quel point ses yeux, fixés sur elle, sont différents de ceux des autres humains... Pas seulement parce que leur couleur bleue turquoise leur donne un charme particulier non... Mais son regard n'est pas éteint comme celui des autres pauvres esclaves qu'ils viennent de délivrer. Il a un regard bien vivant, qui pétille et...qui s'attarde d'ailleurs un peu trop sur les déchirures du haut d'Edenia... humhum...

Au moment où elle va l'interroger sur la raison de son traitement particulier (mais pas plus enviable), il déclare :

- Si vous êtes leur nouveau moyen de torture... Je ne sais pas où ils vous ont trouvé... J'ai honte mais je me rends!

Devant l'air stupéfait d'Edenia, l'homme attaché ajoute :

- Ils m'ont décrit comme un dur à cuire j'imagine!

Il rit puis dit encore :

- Vous ne pensiez pas que ce serait si facile hein?!! Mais s'ils ont découvert mon point faible... Là c'est trop, je ne peux pas résister...

Edenia tout en se demandant ce que ce prisonnier peu ordinaire lui raconte, parvient à balbutier :

- Mais euh... je ne vous ai rien fait...

- Justement! Je vous dirait tout ce que vous voulez mais faites quelque chose...

Il a une flamme irrésistible dans le regard. Néanmoins Edenia (qui en a vu d'autres il faut dire) parvient à reprendre ses esprits et répond d'un ton assuré :

- Je vais vous détacher.

- Ah...

Il a l'air très surpris et même, étrangement, un peu déçu. Edenia se penche sur lui pour couper les liens autour de ses poignets, essayant de ne pas trop remarquer à quel point le fait d'avoir les bras liés dans le dos fait saillir ses muscles à travers sa chemise... Qui est d'ailleurs un peu déboutonnée sur un torse qui semble très appétissant....

* non non non il ne faut pas penser à ça!!! *

Afin d'éclaircir la situation et de dissiper un éventuel malentendu elle explique au jeune homme, toujours ligoté :

- Avec mes compagnons nous luttons contre le fléau et nous avons délivré le village... Je fais un tour d'horizon pour voir si nous n'avons oublié personne. J'ai bien fait semble t-il!

Le visage du prisonnier est alors éclairé par un sourire aussi tentant que son regard... Ou plus tentant difficile de dire...

* non non non Edenia ne pense pas à ça! *

Il s'écrie alors :

- Je dois rêver éveillé! Être délivré par une fille aussi sexy... ça n'arrive que dans les films!!!

Elle ne s'attendait pas à ça! C'est sans doute ce qui la perturbe et provoque un faux mouvement, elle glisse et se retrouve assise à califourchon sur ses genoux, les lèvres contre les siennes... Non ça c'est parce que lui a tourné la tête vers elle... Enfin, elle ne prend pas le temps d'y réfléchir plus longtemps... La réflexion tue l'action, du moins est-ce sa grande devise...


***retour au château***

Edenia rentre le sourire aux lèvres, pas même perturbée par les réflexions étranges, toutes aussi étranges que l'énigmatique compagne aux cheveux bleus qui les fait.

- Pfff mais je vous jure! marmonne t-elle
- Qu'est ce que tu as ?
- Toi ça a l'air de te plaire qu'on nous prenne pour des James Bond Girls qu'on envoie se faire agresser par des schtroumfs ailés!

* ne pas lui dire que les schtroumfs sont bleus ça va la vexer *

- *avec un grand sourire* J'aime faire le bien... Je n'aurais pas cru que ce soit si agréable!

Edenia est cependant moins ravie de se faire sauter dessus dès son retour...

- Tu es là! J'ai eu si peur pour toi! Je n'ai pas arrêté de penser à toi et de me demander si je te reverrai...

* évidement avant quand je ne les rappelai pas, ils ne se demandaient pas si je m'étais fait découpée en morceaux par des démons ailés... Les temps change!*

- Oh tu es adorable... * mince comment s'appelle t'il déjà? * Ne t'inquiète pas je m'en suis très bien sorti... Mais j'ai besoin de me reposer, je viens te voir ce soir promis...

Edenia a tendance à être optimiste parfois! En fait, après une toilette rapide, à peine arrivée dans sa chambre, elle s'écroule de fatigue sur son lit. Eh oui sauver le monde est plus fatiguant que passer une nuit à se trémousser sur le dance-floor... Du moins est-ce qu'elle tente d'expliquer à celui-dont-elle-ne-se-souvenait-pas-du-nom qu'elle vient de croiser dans le couloir pour aller à la salle de bain le matin... très tôt! Eh oui quand elle s'endormait tôt elle se réveillait plus tôt que les autres vient elle de découvrir avec stupéfaction.

L'explication doit être satisfaisante puisqu'elle est obligée de demander à Stéfan (on se souviens plus facilement du prénom avec une deuxième fois, c'est bien connu...) de se cacher dans la baignoire alors qu'on tambourine à la porte...

- Ca doit faire au moins une heure que tu es dans la salle de bain, qu'est ce que tu fais? s'exclame une jeune fille aux cheveux bleus, ayant abandonné son laconisme habituel.

- Hum? Ah! Euh! Morganne! Mais qu'est ce que tu as, tu es pressée? Après une journée comme hier j'ai besoin de me détendre...avec une bonne douche!

- Ismaël est venu prévenir qu'on a une réunion et *baissant la voix* j'ai besoin de ton aide... tu sais pour me préparer...

Reprenant peu à peu ses esprits après un dépaysement aquatique, Edenia, serrant sa serviette autour d'elle hocha vigoureusement la tête.

- J'arrive...tout de suite! *grand sourire* Attends moi donc dans la chambre!

Morganne fait demi tour pendant qu'Edenia referme la porte et ramasse ses affaires hâtivement.

- Tu as une réunion alors, on se revoit quand?

- Euh plus tard...

- Mais quand ?

- Hum écoute Stéfan...tu sais avec la vie que je mène, je ne sais pas où on va, quand et où on repart... C'est compliqué et je ne pense pas qu...

- Je comprend tout à fait! Ne t'inquiète pas, j'admire ce que tu fais! s'exclama t-il avant de l'embrasser sans lui laisser le temps de finir sa phrase...

*que ce soit le bon moment pour entamer une relation*....Tant pis elle le lui dirait une autre fois...

Après l'avoir fait partir discrètement, Edenia retourne dans sa chambre, songeant. Entre les démons du fléau et les adeptes des relations durables, il fallait vraiment qu'elle fasse attention à elle ... Se préserver du mal, quelque soit son visage! Bon, passons aux choses sérieuses, une réunion l'attendait. Elle se posait une question importante, non, primordiale! La question de toute une vie, la seule question qui vaille la peine de vraiment se prendre la tête pour la résoudre...quotidiennement... Edenia ouvre la porte de la chambre et dit à Morganne :

- Alors, comment on s'habille?
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyJeu 18 Sep - 23:24

HRP -> Je ne promets rien sur la qualité de ce post. Je voulais surtout participer encore une fois avant d’entamer une année scolaire prenante…
Ismael -> J’aurais besoin de ton approbation pour le pnjisage que je fais de toi.

********************************

Dans la salle à manger, le jour même du combat contre les démons, une voix s’élevait et tonnait sans ménagement…

??? : Non, non et non Bébé je n’ai foutre pas envie de passer trois plombes à l’infirmerie pour une égratignure et trois bleus qui se battent en duel sur mon dos !!!

Louna était à deux doigts de se lever de table dans son agitation. Bérangère, imperturbable, avala une lampée de tasse décaféinée (le goût du café sans les perturbations pour dormir expliqua-t-elle à l’employé du jour dans ce service en cherchant les couverts utiles…) avant de répondre.

Bérangère : Tu ne voudrais pas comprendre que plus vite on te soignera, plus vite tu seras efficace pour les prochains travaux ?
Louna : Mais *censuré* Bébé ! Tu veux pas comprendre que j’aie encore besoin de dormir malgré la sieste que j’ai faite ??!
Bébé : Mais il serait plus sage d’agir comme je te le dis et tu le sais pertinemment…
Louna : Mais je te promets que tu auras le droit de me tripoter toute à ton aise demain matin pour me tartiner Dieu seul sait quelle mixture infâme ou me faire ingurgiter je ne sais quelle potion comme un vulgaire cobaye en essais sauvages de toxicologie ! (hs : je pars du principe qu’à notre époque, on n’a plus besoin de faire de l’expérimentation animale pour voir les effets d’un produit sur le vivant)
?? : Alors pétard mouillé, on est déraisonnable ?

Le ton ironique de la phrase fit bouillir Louna. Sous l’effet de la colère, elle voulut coller un coup de poing bien senti sur l’auteur de ces paroles regrettables.
Elle commença le geste de lever la main sur Ismael mais fut bien obligée de se rendre compte que, sous la douleur des égratignures du jour, elle perdait de façon non négligeable en puissance. Ismael donna un petit coup de doigts sur son front et elle se rasseya un peu brutalement.

Ismael : Tout ce que tu es capable de faire dans ton état, c’est de boire ton chocolat chaud… Si possible en silence, je t’assure que ça ne te coûtera pas plus cher ici… et ça permettrait aux couche-tôt de dormir…

Elle persifla :

Louna : Et je suppose que j’ai affaire à l’incarnation de la sagesse ?
Ismael : en tout cas, plus que toi à l’heure actuelle…

Bérangère voulant éviter que la situation ne s’envenime de trop, finit par prendre la parole.

Bébé : Que nous vaut l’honneur de votre visite ?
Ismael : Juste vous annoncer que sur les ordres d’Elle Woods, vous aurez rendez-vous ici même demain matin.

Et il commença à s’éloigner du lieu.


« Bon débarras » pensa Louna. Mais, juste sur le pas de la porte, Ismael se retourna en direction des jumelles et, à l’intention de l’impulsive jeune fille, lança :

Ismael : Tu ne perdrais aucune fierté à avoir un pansement autour du dos… Et tu serais plus en état de te mesurer à moi… Je n’aime pas trop frapper les estropiés, qui plus est une fillette 8-)

Et il referma la porte sur lui suffisamment vite pour ne pas recevoir la petite fourchette dorée, lancée maladroitement, avec laquelle Louna avait mangé sa tartelette aux fruits.

Dans une grimace, elle grommela :

Louna : Bébé ?
Bébé *levant les yeux de sa tasse* : Moui ?
Louna : Tu vas me le faire ce cataplasme sitôt qu’on aura fini.
Bébé : Ah tu vois que tu peux être raisonnable quand tu veux. Il suffit que le désir ait une bonne carotte et il suit tous les chemins que la Raison veut.
Louna : Bébé ?
Bébé : Oui ?
Louna : La ferme -_-‘ je ne suis pas d’humeur pour un cours de philo…
Bébé : De toute façon, on a quasiment terminé…
??? : Je peux débarrasser alors ?

Lui, c’était l’employé du jour déjà rencontré. Louna le remercia et Bébé voulut aider. Mais il s’y prit tant et si bien dans ses propos qu’elle céda à son souhait de s’occuper de ça lui-même.
Bérangère mena sa jumelle à l’infirmerie. C’était peut-être l’unique lieu qu’elle savait à peu près retrouver dans le château sans avoir besoin d’aide pour l’instant, les membres du Sanctuaire ressuscité n’ayant pas pu encore trop bien s’habituer à leur nouvelle demeure.

Les infirmières pressèrent Bérangère et Louna de regagner leurs appartements, les assurant qu’elles n’avaient pas besoin de leur aide.

Bébé : Je viens juste panser ma sœur… Assieds toi là Lou…

Louna obtempéra. L’avantage d’obéir en ce moment précis était la certitude qu’elle avait que plus tôt elle aurait fini de jouer à mère Pitié, plus vite elle regagnerait son « pieu » fétiche.

Bébé : Hygie, quel est l’état du stock d’Arnica montana ?
Hygie : Hum… Au su du nombre de nos protecteurs… je dirais deux jours… peut-être trois si certains n’ont pas de douleurs de ce côté et que les soigneurs soient inefficaces ou trop fatigués.
Bébé : Il va falloir en importer des Vosges…
Hygie : Inutile madame Bérangère. Nos plantations sont presque à maturité dans cet endroit ! Jamais vu autant de plantes différentes se plaire dans un même sol.

Louna souriait goguenardement. Bérangère le remarqua :

Bébé : Quoi ?
Louna : Moi ? Rien (*musique épique* Super mamie à la rescouuuuuuuuuuuuuusse !!! Tin din lin lin tremblez pucerons ! Frémissez criquets ! Car super mamie va vous ratatiner la gueule tin din lin linnnnnnnnnnnn) *partie dans son trip mental toute seule*
Bébé : Hygie, vous pourriez me préparer des cataplasmes d’Arnica s’il vous plaît ? (je lui rajoute un anti psychotique ou pas ? )
Hygie : Tout de suite !

La demoiselle préposée aux soins s’éloigna et revint un quart d’heure après, bien armée. Entre-temps, Bérangère avait émis des suppositions sur ce qui les attendait demain. Louna affirma que petit un elle n’était pas en état de cogiter et, petit deux, les événements n’étaient pas assez clairs pour planifier quelque chose de trop sophistiqué. Et Bérangère de la contredire en rétorquant que le Fléau laissait forcement des indices derrière lui. Mais Hygie mit fin au débat en tendant les gazes et les bandages.

Bérangère s’affaira : Et tu dois les garder 20 minutes minimum sur toi…
Louna : T’en fais pas, je dormirai avec…
Bébé : Et tremper le lit ?
Louna : Le super beau lit T____________T
Bérangère : Allez couvre-toi, on retourne à nos chambres.
Louna : Ne prends pas trop goût à me donner des ordres…
Bérangère : Tu es ma patiente. Je te conseille, nuance.
Lou : Mouais.

C’est en ce lieu qu’elles se séparèrent sur un bête « bonne nuit à demain ». Quand Louna reçut avec une joie féroce la fin du temps imparti (elle l’avait surveillée en préparant ses affaires pour demain, afin de dormir le plus longtemps possible), elle se prépara au coucher et, avant de s’assoupir, entendit : « Il faudrait quand même qu’on t’entraîne encore un peu… Tremblez criquets, frémissez pucerons… »

Et Louna de ronchonner, les lèvres à peine entrouvertes : C’est l’inverse…
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Daryan
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyLun 22 Sep - 22:35

Défendre donc attaquer. Toucher pour blesser. Trancher en cherchant le sang. Se battre et provoquer, par là, la Mort elle-même. L'invoquer sur un champ de bataille. Tout faire pour qu'elle nous tourne autour sans jamais nous effleurer. Somme toute, faire la guerre en cherchant à tout prix la victoire dans chaque bataille, chaque combat, afin de briller pour son clan. Son clan. Sa raison de combattre. Sa raison de vivre, en quelques sortes.

Mon épée vole et danse à travers le champs de bataille pour protéger Elle et la population à libérer lorsque je me fais cette réflexion. C'est là une drôle de sensation. Vouloir vivre. Bien sûr, je m'étais déjà battu plusieurs fois. Bien sûr, combattre et tuer faisait parti de mon quotidien jusque là. Rarement au péril de ma vie, certes, mais j'ai déjà faillit y laisser la vie. J'ai connu certains conflits aussi. Et j'ai été entrainé aux combats dans cette optique. Mais pourtant, il y a toujours un différence entre imaginer se battre pour quelque chose quitte à y laisser la vie, et réellement en venir à devoir décimer une armée simplement parce qu'elle se rallie à un idéal qui menace son peuple.

Toujours est-il que désormais nous nous retrouvons encerclés, avec Elle et Ismaël. Le petit japonais - quel pléonasme - aux robots n'est pas loin non plus. Dirigeant ses robots en se donnant un air assuré et supérieur. Mais il faut bien admettre que s'il est à l'origine de ces bêtes de guerre, il peut en être fier. Et siroter son cocktail en paix, au passage, pendant que nous combattons l'arme à la main.

Mais de notre côté, nous ne nous surmenons pas non plus. Pas de grand chef cette fois. Pas de big boss mother monster killer (ndla : pardonnez l'auteur pour ce trip débile concernant les jeu vidéo anglais). Juste des démons qui grouillent de partout. Rien de bien méchant, mais le rythme reste soutenu à un niveau moyen. Ismaël nous surprend d'ailleurs en jetant du bout de son sabre une nuée de flammes si soudaine que ni Elle ni moi n'avions pensé à réagir. Il désigne alors les corps brûlés par ses flammes qui nous ont si habilement contournés et le combat reprend. Je passe alors à la vitesse supérieure en utilisant mes pouvoirs pour figer au sol, les pieds dans la glace, une petite quantité d'ennemis que je découpe en morceaux. Immobilisés, il n'y a rien de plus aisé que de me faufiler pour les finir. Même s'ils se débattent avec leur sabres, rien n'y fait. Il finissent par mourir. Au fil du temps, mes ennemis disparaissent sous mes coups et finissent par connaître la morsure du froid, s'ils ne meurent pas carbonisés par notre ami démon.

Très vite, les autres membres du groupe arrivent et finissent par rompre le cercle d'ennemis qui nous entouraient et nous finissons par battre en retraite, ramenant avec nous le plus de civils possibles. Ceux qui sont le plus en forme assurent la fermeture de la marche et nous revenons rapidement au château.

Lens et Iris étaient étaient dans le groupe de soutient et ont relativement bien gérer le retour des civils, aidés par quelques autres personnes compétentes. Pour notre part, Ismaël et moi n'avons pas pris la moindre égratignure. Nous repartons alors sans autre forme de préavis à nos activités dans le château.

Quelques heures s'écoulent et je reste allongé sur mon lit afin de me reposer avant que finalement, Ismaël ne vienne me prévenir avec sa délicatesse habituelle de la réunion qui aura lieu demain matin. L'idée me vient alors de retenter l'ouverture de ce livre mystérieux en compagnie d'Ismaêl mais il semble qu'il ait encore pas mal de monde à prévenir. Je le laisse donc filer et me décide à remettre ça à plus tard. Peut-être pourrais-je requérir l'aide de Kouraï ou d'Arkades. Mais ils ont sûrement d'autres choses à penser. Ah! Si Gabriel était là, il m'indiquerait sûrement la voie à suivre. Je suis certain qu'il en sait long sur pas mal de chose. Toujours est-il qu'à l'heure qu'il est, je vais devoir faire sans lui.

Ce qui est le plus rageant est de sentir le potentiel de ce pavé sans pouvoir y goûter ne serait-ce qu'un tout petit peu. Décidé à vaincre, je me lève alors brutalement de mon lit et empoigne le livre que j'avais laissé sur l'armoire. D'un pas pressé, je retourne dans cette sale lugubre et terne, dont les murs gris font écho au temps de guerre qui consume la Terre. Encore une fois, mes derniers essais se révèlent toujours aussi peu concluants. Cependant, je commence à réaliser qu'une sorte d'entité protectrice semble vivre et résonner avec la magie des lieux. Ce n'est pas vraiment un esprit. Mais l'énergie semble animée, comme si elle attendait quelque chose de précis. Je me demande s'il serait possible d'emmener ce livre en dehors du château. Juste le temps de faire quelques tentatives d'approches différentes. Il faudra que je demande à Elle son autorisation demain lors de la réunion. Une simple autorisation et j'ai le sentiment que ce livre va en réveler plus qu'il ne veut en dire pour le moment. L'impatience me guette, mais pour le moment, je retourne dormir. Cependant, juste avant de refermer l'armoire, je préfère la sceller magiquement. Je commence à m'attacher à ce livre, et on ne sait jamais ce qui peut arriver, même dans un château du sanctuaire...
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Kurando
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyMar 23 Sep - 12:24

Une bataille rondement menée, avec l’aide de ses alliés organiques et mécaniques. Les premiers étaient talentueux et les premiers bien programmés, un succès sur toute la ligne ! Il fallait à présent étendre le processus, créer plus de machines. A leur retour au Sanctuaire, Kurando reçut le rapport de ses robots éclaireurs, et surtout leurs trouvailles. De bonnes trouvailles ! Par contre, il eut une mauvaise nouvelle concernant les robots analyseurs sur le potentiel destructeur de certains alliés organiques, surtout l’un d’eux qui avait bien failli tuer tout le monde ! Et en plus il ne l’aimait pas, celui-là … le japonais alla voir aussitôt Elle qui était épuisée, mais ce ne devait pas être facile de cohabiter avec un esprit, et de surcroît d’une telle puissance, mais au moins, elle, elle la maîtrisait totalement. L’ingénieur ne lui fit néanmoins pas perdre son temps, et lui fit signer le protocole d’accord d’implantation d’usine se servant de la fusion froide, dans le sous-sol du Sanctuaire, ainsi que l’accord d’isolation d’élément dangereux, en plus de la somme perpétuelle de paperasse qu’il lui demandait de signer tous les jours, comme le changement des ampoules et l’alternance de luminosité au sein de la journée, et qu’Elle ne prenait jamais le temps de lire, comme tout dirigeant qui se respectait, sinon elle en aurait eu pour des heures et des heures ! De toute façon, Kurando n’avait pas l’intention de lui nuire, de la renverser pour prendre le pouvoir ou autre niaiserie, même pas de la draguer en fait ! Parce que même si elle voulait de lui, faire ça en étant épié par l’esprit de Kouraï … non merci ! Elle avait un grand pouvoir et Kurando ne doutait pas qu’elle pouvait deviner les intentions pures envers elle. Il oeuvrait pour le bien de leur microsociété, Elle pouvait donc lui donner carte blanche.

Pour le bien de tous, Kurando commença en priorité par isoler Vidin dans un champ de stase, au sein de la toute nouvelle unité de soins, occupée par ses robots soigneurs. Les blessures du démon étaient soignées, mais il demeurait un danger inacceptable. Et puis ça le reposerait. Ceci fait, le japonais implanta son usine dans le sous-sol, qui se servit de l’énergie illimitée de la fusion froide, une énorme boule d’énergie pure emprisonnée entre quatre pylônes, et qui se servait des ressources souterraines de la région, creusant des galeries en profondeur pour créer la version supérieure du robot de combat, la version définitive, le mécha, un monstre de trois mètres de haut bardé d’armes lourdes, et d’un lance-flammes aussi, Kurando ayant été impressionné par la magie du feu utilisée par certains de ses alliés. L’usine fit sortir à la chaîne dix méchas par heure.


"Siffler en travaillant, tralalalalalala !"

Tout en veillant au fonctionnement de l’usine, tout en développant son interface neurale pour lui permettre un contrôle absolu sur les enfants, Kurando explorait de nouvelles voies, et surtout sur celle du déplacement. C’était bien beau de libérer des captifs, mais plus s’ils seraient retenus loin, plus il serait dur de les ramener … le japonais était très inspiré depuis le début de la crise, et ça n’avait rien à voir au fait qu’il avait moins de temps pour s’envoyer en l’air ! La bagatelle l’inspirait aussi ! Il lui arrivait, comme à ce moment-là, de leur lustrer lui-même la carrosserie avec une cire qui la faisait rutiler comme un sou neuf, c'est qu'il aimait les bichonner, ses petits chéris rien qu'à lui, ses amours, ses passions, ses premières merveilles du monde ! Et avec un chiffon doux ! Après il lubrifiait leurs rouages, pas de toutes hélas, pas le temps, mais les heureuses élues vibraient de bonheur, ça ne faisait pas de doute ! De toute façon, à terme, tous ses enfants auraient droit à cette preuve d'amour ! Pas de jalouses ! Et ça l'aidait à penser aussi, à faire le point. D'ailleurs ...

"Vous ! Venez tout de suite !"

Kurando fut interrompu dans ses pensées créatrices quand une jeune femme vint le saisir par le col et le traîna jusqu’à la salle des soins intensifs comme s’il était un paquet de linge salle. Elle avait une force mais d’une force, et elle n’était pas contente du tout ! Reconnaissant en la charmante demoiselle Judith, une amie de Vidin, Kurando se laissa entraîner sans demander le soutien de ses robots.

"Un soucis, belle demoiselle ?"

Ils arrivèrent dans la salle spécialement dédié à Vidin, devant la machine contenant la bulle ou il était maintenu en stase, flottant à l’intérieur, ses fonctions vitales contrôlées, le plongeant dans une sorte de profond sommeil, proche du coma. Et Judith n’était pas contente du tout, elle empoignait toujours Kurando par le col.

"Un soucis oui ! Vous allez faire sortir Vidin de là ! Il est guéri maintenant, faites le se réveiller avant que j’en informe Hanna ! Et croyez bien qu’elle n’aura pas ma patience !"

La démone était plutôt la plus sage des trois, Kurando n’osait pas imaginer la réaction d’Hanna quand elle apprendrait, mais il n’avait pas le choix. Sans brusquerie, il retira les mains de la jeune femme de son col qu’il remit en place, et montra la machine d’un geste ample de la main.

"J’ai l’accord d’Elle pour maintenir cet individu en stase, sous contrôle. Mes sondeurs ont prouvé que juste avant de sombrer dans l’inconscience, il a failli perdre le contrôle de ses pouvoirs et exploser, du moins quelque chose dans ce style. Il aurait libéré un pouvoir qui aurait tué tous les captifs et peut-être même nous tous. Il y a un risque très élevé que ce pouvoir se libère quand il se réveillera, c’est donc une précaution jusqu’à ce que je créé un champs de contrôle qui contiendra son pouvoir quand je dissiperai la stase."

Judith regardait Kurando avec suspicion, avant de défendre à nouveau leur cause sans user de violence. Le japonais avait donc gagné.

"Vidin ne nous mettrait jamais en danger, il a préféré tomber au combat que réveiller ce pouvoir dont vous parlez, c’est la preuve qu’il se maîtrise !"

Kurando secoua alors la tête en signe de dénégation.

"Ce n’est pas une preuve du tout, même s’il est indéniable qu’il tient à vous, et que vous tenez à lui …"

"Heu, oui …"

Répondit Judith en rosissant légèrement, avant de se reprendre :

"Je vais débrancher moi-même cette machine !"

"Faites ça et vous le tuez, je suis le seul à pouvoir débrancher mon patient sans risquer sa vie, vous voila prévenue."

"Dans ce cas … vous allez créer cette machine de contrôle tout de suite !"

Kurando soupira en entendant ces paroles.

"Ce n’est pas si simple, il me faut une inspiration spéciale …"

Il s’interrompit pour détailler la jeune femme, mignonne, et il n’avait jamais couché avec une démone. Un beau garçon comme lui, elle n’attendait sûrement qu’un prétexte pour s’envoyer en l’air avec lui … aussi, pour leur bien à tous deux, se dit-il que c’était le destin qui les avait placés dans cette situation, il tendit la main et caressa la joue de Judith.

"Je trouverai immanquablement cette inspiration après un câlin intense avec vous …"

En retour, il se prit une baffe qui lui fit très mal ! Quelle force !

"Vous êtes malade, espèce ... d'humain !"

Kurando se massa la joue, sentant la douleur irradier dans sa bouche.

"Vous m’avez cassé une dent … mais c’est déjà réparé."

Les nanochirurgiens implantés dans son corps faisaient des merveilles, la dent était déjà guérie. D’une pensée, Kurando fit fermer le sas de la salle, les isolant du monde extérieur. Il pensait toujours que la démone avait réagi par pudeur mais n’attendait que ça ! Il saisit la jeune femme par la nuque et l’attira à lui, l’embrassant à pleine bouche. Judith ébaucha un geste de résistance avant de se laisser faire et de goûter au paradis. Kurando devrait se faire appeler Bounty, cette barre chocolatée du vingtième siècle préhistorique.

*Ellipse temporelle*

Une première partie dans la salle même de stase, et une deuxième partie dans la chambre de Kurando. Le japonais était ravi, il s’était dépensé sans compter et avait même été un peu trop généreux, parce que génétiquement, il y avait toujours une chance même infime qu’un humain féconde une démone, et cette chance était démultipliée par le nombre de rapports, alors après six heures non-stop ! Bien sur, ça importait peu quand le monde avait besoin de se repeupler, ce serait un geste civique ! Oui, Kurando était ravi de ce contact intime avec une démone, et cette dernière avait du apprécier aussi, le japonais ayant mangé beaucoup de viande et porté exclusivement des caleçons, ajouté à cela la fortification des nanochirurgiens. Même Edenia avait apprécié leur rapport hélas bien trop bref ! Edenia, il avait nourri des pensées tellement réactionnaires à son égard, il faudrait réparer cela, mais pour l’heure, il avait l’inspiration !

"Eureka !"

S’exclama-t-il en faisant un bond dans son lit, alors que Judith quittait la salle de bains, déjà rhabillée.

"Comme quoi ça aide, la motivation. Faites ça vite, cette fois."

"Il faut que je me prépare aussi, j’ai faim !"

Une douche rapide, et il sortit habillé aussi, alors que la démone était toujours là.

"Combien de temps ?"

Demanda-t-elle.

"Combien de temps pour quoi ?"

"Pour le truc de contrôle."

Kurando ne comprit pas de suite, puis sourit de toutes ses dents.

"Ha non, je viens d’avoir l’inspiration pour créer un moyen de déplacement instantané ! Je vais créer une gate qui permettra de rejoindre directement un camp de réfugiés et de les ramener au Sanctuaire en franchissant la gate ! Avec un satellite pour calculer les coordonnées de point de chute, ça ne posera pas de problème, et l’énergie du transfert est lui aussi assuré. Et c’est à toi que je le dois ! Je vais appeler la gate Judith d’ailleurs ! Allez, à plus !"

Dit-il en déposant un baiser sur le front de la démone, tellement content qu'il ne se rendit compte qu’elle était trop stupéfaite pour le tuer à mains nues dans l'instant, et il alla prendre un bon petit déjeuner bien mérité !

Depuis six heures, soixante autres méchas avaient été créés, ça en faisait une centaine qu’il allait positionner autour du château en un rideau défensif, Kurando ne pourrait guère en contrôler plus pour le moment. Evidemment, en cas d’attaque massive du Fléau, cette défense ne tiendrait pas plus de cinq minutes, mais dans ce genre de circonstance, chaque seconde gagnée serait inespérée pour placer une contre-attaque ou fuir, par la future gate par exemple !

Pendant le petit déjeuner, Kurando apprit qu’une réunion aurait lieu le jour même, il alla contrôler l’état de ses travaux et s’y rendit de suite après. Il fit quand même un détour par le jardin afin d’y cueillir quelques roses pour les chanceuses qui avaient eu l’immense bonheur de le goûter, et pour les demoiselles qui n’avaient pas encore connu cette extase, donc emporta un paquet de roses qu’il remettrait à chacune en mains propres, avant d’arriver quand même parmi les premiers !

"L’important, c’est la Rose ! Bonjour tout le monde !"
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Hanna Warldof
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyMar 30 Sep - 18:19

Un sommeil lourd, des rêves étranges… Combien de temps ai-je dormi ? Judith est à mes côtés quand je me réveille. Elle semble maussade. Ma première pensée est pour Vidin. Je me lève en sursaut et herche mon ami des yeux mais il n’est pas là. D’ailleurs je ne suis plus à l’infirmerie… Je suis dans ma chambre. Judith me regarde avec un petit sourire et elle vient d’asseoir sur le lit à côté de moi.

Judith : « Hanna… Il faut qu’on parle… » Houla, ça ne sent pas bon. Elle me fait un rapide résumé de la situation et il ne m’en faut pas plus pour décider d’aller « discuter » avec ce cher Kurando de mes deux. Je prends quand même la peine de me doucher et de m’habiller de propre, ce n’est pas parce qu’on est un démon qu’on doit forcément avoir l’air de sortir de terre. Durant le temps que je passe sous l’eau je rumine de sombres pensées. Vidin n’est vraiment qu’un imbécile.

Une fois prête, je me dirige tout droit vers les appartements de Kurando. Je frappe puis j’entre sans attendre de réponse. Je ne suis pas vraiment là pour faire des civilités, d’ailleurs j’entre directement dans le vif du sujet. Je n’ai aucune envie de traînailler, le temps presse. Judith m’a dit que nous repartions en mission dès le lendemain. Il faut que Vidin soit debout d’ici là.

« Construisez la machine pour Vidin maintenant. » Je l’avais dit, pas de civilités. Je regarde l’homme sans ciller. Judith ne m’a rien caché de leur entrevue et en soit, je m’en moque bien. Elle fait ce qu’elle veut après tout, mais moi, je veux que Vidin se réveille, je n’en démordrais pas. J’obligerais Elle à l’ordonner s’il le faut mais il reviendra parmi les vivants ou je ne m’appelle plus Hanna Warldof !

Contrairement à ce que j’imaginais, il semble plus embêté qu’autre chose par mon intervention. Ils sont bizarres ces humains X_x

Kurando : « Il semblerait que Vidin soit en train de se réveiller par lui-même, et ce n'est pas spécialement une bonne nouvelle. Suivez-moi. »

Pas une bonne nouvelle ? En quoi ce n’est pas une bonne nouvelle que MON Vidin revienne près de moi ? Non mais je vais l’éclater contre une vitre le moustique >.< Avant ça, je le suis vers une salle équipée d’une baie derrière laquelle se dresse tout un tas de mécanisme inintéressant. Ce doit être la machine dans laquelle est mon ami mais je n’arrive pas à le distinguer à l’intérieur tellement c’est opaque. Tant pis, ce n’est pas comme si j’avais vraiment envie de le voir, moi je veux qu’il se réveille c’est tout.

Kurando : « Le programme de maintien en stase a évolué pour protéger le sujet du monde extérieur, à mon insu. Je pense qu'il a senti les ondes négatives de Judith quand elle a vu l'installation la première fois et a conçu cette carapace, ces défenses avec un système de sous-traitance que je n'ai pas encore cerné ... mais Vidin s’éveille quand même peu à peu, malgré le champs de stase, et plus étonnant encore, il semble absorber la machine au fut et à mesure qu’elle s’auto répare. Ca ne se voit pas encore à l’œil nu mais ça évoluera dans les heures à venir, et d’ici demain, je pense que la stase sera rompue et Vidin libéré, ce qui n’est pas à proprement parlé une bonne nouvelle. »

Non mais, on a compris que rien n’est une bonne nouvelle pour lui, ça fait déjà deux fois qu’il le dit. Le pire c’est qu’il a pas terminé puisqu’il continue.

Kurando : « Judith avait raison hier, il semblerait que sous le coup d’une grande colère, Vidin ait failli se transformer en quelque chose qui se serait retournée contre nous, mais qu’il ait préféré tomber sous les assauts ennemis plutôt que libérer ce pouvoir. »

Vidin ? En colère ? Depuis quand Vidin est colérique ? Je croyais que c’était mon privilège de me mettre en rogne perpétuellement. Passons, c’est un détail.

Kurando : « C’est à cause de la marque du diable. »

A la mention de notre marque, je frissonne et porte instinctivement la main à ma nuque. C’est cette marque qui fait notre pouvoir… Vidin est le plus fort d’entre nous, je suis sûre que ce crétin ne raconte que des bêtises pour me faire peur. Même si ce n’est pas le cas, il y a forcément une solution. Nous avons été marqué dans un but précis, c’était le destin ! Cette pensée est la seule chose qui m’aide à me tenir debout alors…

« Débrouillez vous. Aidez le. Si Vidin n’est pas en état pour la prochaine mission alors ce sera sans moi. Où il est, j’y suis. Si vous ne pouvez pas l’aider, je resterais avec lui ici et vous vous démerderez sans moi. »

Les larmes aux yeux, je quittai précipitamment la pièce. Vidin n’était pas un danger. Vidin était droit et gentil, peut être qu’il pouvait se laisser emporter, peut être qu’il pouvait être froid comme la glace, mais j'ai foi en lui plus qu’en n’importe qui d’autre. Alors que je traversai en courant les couloirs du château (je doute que Kurando veuille me suivre mais on sait jamais), je bousculai quelqu’un qui tomba lourdement à terre. J'essuie mes larmes et stoppe ma course effrénée.

« Vous allez bien ? » C’était une jeune fille… Un démon comme moi. Il me semblait l’avoir vu à la dernière bataille et aussi dans la clairière. Alors elle devait faire partie du groupe. Je suis tellement obnubilée par Vidin que je loupe souvent ce qui se passe autour, Judith m'en fait souvent la réflexion d’ailleurs…

[A toi Lisou ^^]
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Angel Zendor
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyVen 7 Nov - 20:07

[ bon si je suis à la masse tant pis hein xD =)) - je poste à la 3ème personne la 1ère j'y arrive plus]

La bataille s'était assez bien dérouler, notre jeune héroine s'était pas trop mal débrouillé, elle avait même réussit à allier plaisir et efficacité, elle en était plutôt fière. Le retour au château se fit sans grande cérémonie, où étaient les tapis rouges? et autres confétis? pff décidément aucun sens de la fête, et dire qu'elle avait rêvé de ce moment depuis le début de la bataille. Notre jeune Angel se promenait donc dans les couloirs interminables du château, le premier mot qui lui était venu en tête lors de sa première visite était "Wouaaaa" bon au sens strict du terme ce n'est pas vraiment un mot mais bon on va pas chipoter pour si peu. Tout en continuant de marcher elle pensa à tout et à rien, surtout à rien d'ailleurs, Mais où allait-elle? prendre son petit déjeuner évidemment !

Angel entra dans une grande salle, avec des nombreuses tables, des victuailles y étaient disposés. Elle s'installa à une table, elle se servit puis commença à manger. Puis son assiette étant remplie, elle porta la nourriture à sa bouche, quand tout d'un coup son coeur faillit manquer un battement, un des plus beau hommes qu'elle avait eu l'occasion de voir fit son entrée dans la salle, son nom? elle l'avait oublié ou peut être ne l'avait-elle jamais su, mais il fallait absolument qu'elle se renseigne sur lui, elle engouffra une brioche dans sa bouche pendant qu'elle continuait de l'observer. Bon ok ! elle n'était pas super discrète mais ce n'était pas sa qualité première. La brioche avalée elle entrepris de manger un croissant. Elle continua de l'observer, puis elle lui décrocha un immense sourire. C'était sa tactique d'approche, mais pour l'instant la seule car elle avait encore du pain sur la planche, tout d'abord s'habiller; sa nuisette rouge et noire avait beau être magnifique mais ne pouvait servir toute une journée, d'une le château était plutôt froid et de deux ... elle ferait des tonnes de jalouses avec son physique irréprochable malgrès tout ce qu'elle mange.

Une fois son "petit" déjeuner terminé, elle fit tout le chemin en sens inverse, pourquoi lui avait-on donner une chambre si loin de la salle à manger? mystère. Elle arriva à sa chambre, son lit était encore défait, trop la flemme de le fait, ça attendra, elle se dirigea vers son armoire et l'ouvrit en grand, que mettre? elle regarda ses haut, elle opta finalement par un débardeur rouge et noir, avec un pantalon noir, delà ferait l'affaire. Elle s'habille, et se coiffa. Plus tard dans la journée une réunion était prévu mais il y avait le temps, une petite promenade dans le jardin la tentait. Elle sortit de sa chambre, et marcha le long des couloirs faiblement éclairé par les torches, mais au détour d'un couloir, Angel se fit bousculer par une jeune femme, le choc fut si violent qu'elle tomba au sol. Elle se releva dans une petite grimace tout en regardant Hanna :

Hanna : Vous allez bien?
Angel : Le sol est assez dur, mais ça va !


Angel fut un large sourire tout en continuant de regardant la jeune brune, elle semblait bouleversé

Angel : Mais vous ça va?

Son regard fut attiré par une personne qui passa près d'elles, elle le regarda, c'était le jeune homme de ce matin, elle regarda Hanna puis reporta son regard sur Tobias

Angel : Hey ! salut

Fit-elle grand sourire au jeune homme puis reposa son regard sur Hanna :

Angel : je l'ai croisé ce matin lors de mon petit déjeuner
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Vidin Wakren
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyDim 30 Nov - 14:57

Qui pouvait savoir ce que pensait exactement Judith, la plus discrète des trois démons ayant reçu la marque. Qui saurait à part elle que l'intelligent mais crédule inventeur japonais était tombé entre ses griffes, en guise de préambule. Qui savait ce qu'elle pensait quand elle voyait les anges avec leurs manières supérieures.

Personne. Pas même Hanna, et bien sur, pas Vidin. Judith les observait, mettant tout en oeuvre pour les placer à une distance bien précise l'un de l'autre. Pas trop près, pas trop loin. Entre l'Enfer et le Paradis. Au purgatoire. Judith n'était pas une sainte.

***

Vidin ouvrit les yeux, émergeant d'un sommeil sans rêve. Sa première pensée fut aussi celle qui avait précédé sa chute. Sous la colère et les blessures, sous la trahison, il avait failli basculer. Le démon se leva, regarda autour de lui. Il était dans une salle ravagée de l'intérieur, et il avait la certitude étrange que c'était lui qui avait causé ses dégâts. Il se sentait aussi ... changé. Transformé. Il était passé à un autre niveau de son évolution ... à la prochaine colère, il n'aurait pas à se neutraliser ... et il savait déjà ce qui raviverait cet état, mais pour l'heure, que l'autre croit à l'amnésie. Vidin était un vengeur, il avait toujours vengé les autres, il pouvait bien se venger, pour une fois.

Vidin trouva ses habits, s'habilla et sortit. Il croisa des gens dans les couloirs, des gens qui n'avaient jamais fait attention à lui, ce qu'il leur rendait bien. Il avançait lentement dans les couloirs, comme s'il redécouvrait les lieux, promenant sur toute chose un regard inquisiteur. Etrangement, il n'avait pas eu conscience d'être armé en quittant son lieu de détention, pourtant son épée était fixée à son coté. Il ne cherchait pas spécialement Hanna, et donc il ne tarda pas à la voir au moment ou elle venait de heurter quelqu'un. Une autre jeune femme. Les deux femmes engagèrent la conversation sur un ton amical malgré le fait que l’autre avait embrassé le sol à cause de l’impact. Vidin les regarda avant de se rendre compte qu’il fallait qu’il parle à Hanna, qu’il mette les choses au point avec elle, il le lui devait bien ça. Il fallait qu’il lui dise ses sentiments pour elle. D’un coup, il se sentit assez déterminé et fit un pas vers son amie, quand une main familière se posa sur son bras, le stoppant net. Vidin se tourna et vit Judith.

"Non Vidin, ne fais pas ça."

La jeune femme était étrangement habillée : jupe très courte, chemise dont la moitié inférieure était relevée en un nœud et montrait quasiment tout son torse, et une coiffure relevée bien trop décontractée. Sans oublier le léger maquillage estival, le parfum aux hormones et des lunettes de soleil sans branches posés sur le front. Voilà que Judith se la jouait touriste … épanouie. Vidin la regarda comme s’il était sa conscience, ignorant délibérément ce qu‘elle venait de lui dire :

"Tu comptes allumer qui en particulier avec ce look ?"

Ils étaient des démons certes, mais quand même, ce n’était pas la peine d’en rajouter. Mais qu’espérait-il ? Que Judith se fâche ? Elle lui glissait toujours entre les mains, et tout lui glissait dessus, à cette démone. Elle sourit un instant avant de redevenir sérieuse.

"Ne fais pas ça, Vidin, tu vas lui faire du mal."

A ces mots, le démon sentit une sueur froid couler le long de son échine. Comment Judith pouvait-elle anticiper la moindre de ses actions, comment pouvait-elle lire aussi facilement en elle … il faudrait qu’il comprenne, mais pour l’heure il se concentrait sur les paroles de la jeune femme.

"Ca ne peut pas durer pourtant."

A ce moment-là Judith posa la main sur son torse. Vidin n’apprécia pas ce geste mais il n’arriva pas à l’écarter. La démone le paralysait avec son regard, et sans la moindre magie. Ca s’appelait une personnalité écrasante, et Judith en usait d’autant moins que lorsque ça arrivait, ça devenait irrésistible.

Hanna a été folle de rage quand tu as été en danger. Elle aurait anéanti toute l’armée à elle seule si cela avait été nécessaire, elle se serait mise en péril sans sourciller si elle avait pensé que ça t’aiderait un tout petit plus.

"Je ferais pareil, pour vous deux."

Elle sourit à ses mots.

"Ca me flatte, mais je ne pense pas que vous iriez aussi loin pour moi."

Puis, redevenant à nouveau sérieuse :

"Vous allez vous autodétruire, ne fais pas ça."

A ce moment-là, Vidin se rendit compte qu’Hanna venait de les voir, cela lui donna la force de faire le geste à priori aussi simple de retirer la main de Judith de son torse.

"Je prends le risque. Je me demande si tu ne gérerais pas les tensions et réconciliations entre Hanna et moi. Tu aurais peur d’être la seule célibataire du trio, Judith … mais rassure-toi, avec ta nouvelle apparence, je ne doute pas que tu trouveras de la chaleur humaine, démoniaque ou autre. Maintenant, si tu veux bien m’excuser … à plus tard."

Et sans attendre de réponse, Vidin se dirigea vers Hanna, droit sur elle, ne voyant qu’elle. Ignorant totalement la femme qui lui parlait, le démon serra son amie dans ses bras, sans brusquerie mais sans lui laisser vraiment le choix, à moins qu’elle le repousse de toutes ses forces.

"Je ne veux pas te perdre Hanna. Si tu meurs, je ne te survivrai pas."

Ce n’était pas une déclaration directe mais Hanna en comprendrait aisément la signification. Et en réaction, Hanna resta paralysée de stupeur.

"Que... Ne dis pas de bêtises Vidin, tu as toujours affirmé que..."

Elle ne cherchait pas à se dégager, passant au contraire ses bras autour de Vidin pour prolonger l'étreinte.

"Je voulais te protéger, j’ai eu tout faux."

Il la regardait avec un étrange mélange de dureté et de tendresse dans les yeux. Dureté pour lui, tendresse pour elle. Un contraste de douleur et d’harmonie. Un regard que seule Hanna pouvait comprendre, puis le visage de Vidin se rapprocha d’elle, il fut sur le point de déposer un baiser sur les lèvres de son amie mais se retint juste avant. Vidin ferma les yeux, sentant le doux souffle de la jeune femme sur son visage.

"Tu comptes plus que tout pour moi, Hanna, mais je ne veux pas te brusquer. Si tu veux faire le point et en reparler plus tard, je ne t’en voudrai certainement pas, mais alors, tu devrais t’éloigner pendant que j’ai les yeux fermés."

Sinon, il aurait beaucoup de mal à la laisser partir, ne serait-ce que pour quelques heures.

"Non, c'est bon... c'est bon... Je suis juste... un peu perdue. Je ne peux pas m'éloigner... mes sentiments n'ont pas changés... mais je ne suis plus la même qu'avant tu sais..."

En entendant les paroles de la jeune femme, Vidin rouvrit les yeux et prit doucement le visage d’Hanna en coupe dans ses mains.

"Seul notre pouvoir a changé. Il m’a fallu trop de temps pour comprendre qu’entre nous, rien n’avait changé, que rien n’altérerait nos sentiments. Tu es perdue mais je peux te guider … ça te dirait de prendre un peu l’air frais dehors ? Assez loin de la promiscuité de ce château."

Demanda-t-il en pensant à une certaine personne qui ne devait pas cesser de les épier. Pour leur bien, d’après ce qu’il avait compris … Hanna fit signe que oui de la tête mais ne dit rien, elle semblait encore un peu déstabilisée. Vidin lui caressa doucement la joue, puis fronça les sourcils en percevant un son à peine audible provenir de son estomac. Son amie n’avait pas du l’entendre, celui-là, mais le prochain, ça ne ferait pas de doute.

"Mon corps est en train de me rappeler que je n’ai rien mangé depuis deux jours. As-tu déjà déjeuné ? Si ce n’est pas le cas, on peut emporter quelque chose à manger."

Il lui proposait quoi là ? Un pique nique ? L’amour assumé, c’était quand même nouveau. Judith avait peut-être raison, mais l’heure n’était plus au doute. Il avait déjà partagé ce genre de moments complices avec Hanna, mais c’était avant, avant qu’il lui dise qu’il la rejette pour leur bien, qu’il avait dit, avant qu’elle se sente différente.

Oui, Vidin avait faim, le problème c’est qu’il avait surtout faim d’Hanna, autant spirituellement que physiquement, même s’il n’en montrait rien. C’était pourtant trop tôt, bien trop tôt, la jeune femme étant encore sous le choc. Il devrait donc se contrôler, et en fait la meilleure solution aurait été d’éviter son amie, enfin, la meilleure solution pour déstabiliser Hanna encore plus. Le plus souvent, la vie, c’était compliqué. Vidin était propre, c'était déjà ça ...

"Je n'ai pas déjeuné, on passe au cuisine et on y va ?"

Et elle voua un petit sourire timide à Vidin ce qui prouvait, qu'au fond, elle était bien la même qu'il y a quelques années.

"Entendu. Et je vois où on pourrait aller."

Lui répondit-il avec assurance. La cuisine était de l’autre coté, exactement à l’opposé de l’endroit où ils se trouvaient, et plus en hauteur aussi ! Qu’à cela ne tienne, Vidin prit la main d’Hanna et il s’envola par une des larges fenêtres en déployant ses ailes, à vol d’oiseau c’était tout de même bien plus court que d’emprunter ces fichus couloirs, et escaliers. Le fait qu’il ait saisi aussi spontanément la main de son amie le surprit un peu, et surtout le fait qu’elle accepte si volontiers ce contact et continue de lui tenir la main. Surprenant, mais pas déplaisant du tout, Vidin appréciant le contact chaud de la main d’Hanna dans la sienne.

( Si Angel est toujours, elle a été donc totalement ignorée, desol^^" )

Ce fut donc ainsi qu’ils arrivèrent en volant devant une fenêtre de la cuisine, et virent un des humains employés presque habitué à la vision d’anges, de démons. Presque. Vidin passa pour sa part commande, connaissant les préférences culinaires de son amie, très proches des siennes, et ils s’envolèrent vers d’autres cieux.

*ellipse temporelle*

Le Fléau avait dévasté la Terre, mais il existait non loin du château quelques lieux ou la nature était encore épargnée. Il y avait donc un morceau de forêt encore à peu près intact, Vidin et Hanna s’y retrouvèrent assis dans l’herbe d’une clairière, un endroit plaisant si l’on oubliait que non loin, même si c’était alors hors de vue, la terre était noire et calcinée. Le soleil dardait même de quelques rayons chaleureux qui perçaient à travers les feuilles d’arbres qui entouraient la clairière. C’était en fait bien mieux que tout ce qu’ils avaient connu en Enfer, et même leur complicité était plus forte qu’aux meilleurs jours. Vidin mangeait tranquillement aux cotés de son amie, il se sentait bien auprès d’elle et visiblement c’était réciproque. Ils échangeaient très peu de mots, c’était plutôt des gestes d’attention, et bientôt, de façon naturelle, Hanna se retrouva dans les bras de Vidin, son dos lové au torse de l’homme, après un déjeuner des plus agréables. Vidin approcha alors ses lèvres de l’oreille de la jeune femme et il lui murmura :

"Je t’aime, Hanna."

Hanna leva d'abord les yeux sans répondre avant de sourire et de dire doucement :

"Moi aussi je t'aime..."

Que dire d'autre ? Les gestes parlaient alors mieux que les mots. L’instant d’après, leurs lèvres étaient scellées en un baiser passionné. C'était un instant magique, et bientôt, ils partirent à la découverte l'un de l'autre. Sous la lumière diffuse et douce de la clairière, ils ne firent plus qu'un.
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Narcissa
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Chapitre 5 : Construction Empty
MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyLun 12 Jan - 0:44

Narcissa hésitait sur la conduite à adopter. La dernière bataille l'avait beaucoup éprouvée. Non pas du point de vue physique, elle était rentrée au chateau égale à elle-même, sa coiffure impécable, ses habits en bon état, sans même un ongle cassé... Enfin parfaite comme à son habitude. Elle n'était même pas spécialement fatiguée....

Après son échec face à Daryan, elle s'en était mortellement voulu d'avoir négligé le combat durant ces années et d'avoir ainsi perdu son excellent niveau. Elle s'était entrainée avec tout l'acharnement dont elle était capable. Et sans aller jusqu'à dire qu'elle avait récupéré son niveau d'antant elle était assez fière d'être redevenue en si peu de temps une bonne combattante.

De ce point de vue la bataille l'avait rassurée. Eliminer la racaille démonesque avait été un jeu d'enfants, leurs adversaires n'étaient que des minables démons sans grands pouvoirs... Elle n'aurait certainement pas besoin de redevenir une excellente combattante si les batailles à venir étaient toutes comme celle-ci... Mais elle se doutait que l'avenir leur réservait des combats plus durs et elle avait bien l'intention de s'entrainer encore et encore pour donner le meilleur d'elle même...

Mais pour l'heure bien d'autre préoccupations l'agitaient... Depuis qu'elle était au chateau elle avait fuit tant qu'elle pouvait ceux qui devaient, hélas!, être ses compagnons de lutte. Durant la bataille elle avait bien été obligée de subir le misérable spectacle qu'ils offraient. Elle avait bien reconnu parmi eux d'excellents guerriers et quelques puissances magiques impressionnantes.... Mais hélas tout ça était noyé dans une telle médiocrité! Des démons vulgaires et brutaux! Des humains stupides essayant de maitriser des pouvoirs qui de toute évidence les dépassaient! Et surtout une totale absence de cohérence, d'orchestration dans la lutte!

Narcissa n'avait connu que les entrainements de combats dans les cieux, entre anges, qui étaient parfaitement organisés et desquels ils se dégagaient une certaine forme de beauté malgré la violence... Le tout obéisssait à des règles. Le combat auquel elle venait de particper lui avait fait l'impression d'un horrible chaos, mené par une cruche n'ayant visiblement aucune stratégie. Il était bien heureux que leurs adversaires soient si minables qu'on puisse les vaincre malgré une telle désorganisation... Et dire que c'était là dessus que reposait le sort du monde...

Ce qui l'inquiétait le plus était qu'elle n'avait aucune nouvelle de ses amis. Pourtant elle avait rappelé Azur, avait appelé Myrtille et les autres mais à chaque fois elle n'avait que le répondeur. Elle avait laissé des messages indiquant clairement (cette fois) l'endroit où se rendre... Mais toujours rien! Narcissa songeait qu'elle ne pourrait jamais relever tant de médiocrité à elle seule... Mais elle ne savait pas où étaient les quelques personnes en qui elle avait confiance et surtout elle s'inquietait pour eux... Ils étaient certainement en danger... Etaient-ils du moins bien vivants? Pourquoi n'avaient-ils pas étaient téléportés comme elle aurait du l'etre si elle ne s'était pas rendu au chateau par ses propres moyens?

Pour essayer d'y voir plus clair elle n'avait qu'une solution : il fallait qu'elle parle à Elle Woods... Une réunion allait avoir lieu, cela pouvait être l'occasion d'aller soliciter son aide ce qui n'enchantait pas Narcissa bien entendu... Il allait falloir qu'elle se montre un minimum sympathique ce qui n'était pas exactement sa qualité première... Mais surtout il fallait espèrer que leur meneuse comprenait ce qu'il se passait et controlait un minimum ses actes et ses pouvoirs...
"Il ne reste plus qu'à prier qu'elle ne soit pas si bête qu'elle en a l'air" soupira Narcissa en lissant contre sa joue une mèche de ses cheveux naturellement si blonds qu'on pourrait les croire teints en platine. Dans le miroir le reflet de sa chevelure brillait d'une lueur dorée si parfaite qu'elle lui donna le courage de sourire encore....
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Tobias Andersen
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MessageSujet: Re: Chapitre 5 : Construction   Chapitre 5 : Construction EmptyLun 19 Jan - 13:29

Tobias était là depuis le début mais il était le genre d’homme à attendre son heure. Il n’était de toute façon pas du genre belliqueux à foncer en première ligne pour protéger la veuve et l’orphelin… non, il laissait ça à d’autres. Son seul objectif dans la vie était de venger sa mère. Elle avait été tuer arbitrairement par un inconnu cruel qui lui avait probablement reprochée d’être une gentille démone. Son père était vivant quelque part… mais il avait renoncé à le retrouver. Que feraient-ils de toute façon une fois qu’ils seraient ensemble ? Ils étaient des inconnus l’un pour l’autre.

Bref, maintenant qu’il était dans le château avec tout les autres, il se demandait bien ce qu’il allait pouvoir faire… Il ne savait même pas si ici il devait se faire passer pour homosexuel ou non. Il n’était absolument pas de ce bord là mais dans le milieu de la danse classique, c’était tellement courant que finalement, c’était les hommes hétéro qui étaient mal vu. Les filles avaient tendances à se méfier d’eux, préférant copiner avec les mecs un peu plus efféminés. Tobias avait rapidement compris l’astuce et pour avoir tout les avantages sans les inconvénients il laissait planer le doute sur son orientation sexuelle. C’était plus simple pour tout le monde… y compris pour lui.

Ce jour là, ne sachant toujours pas comment s’intégrer dans ce milieu qui lui était inconnu, il s’était levé et avait pris son petit déjeuner à part de tout le monde. Il mit quelques minutes à le réaliser mais il comprit rapidement qu’une fille brune le matait. Il n’y fit pas attention, il était un peu trop préoccupé dans l’immédiat… mais il retint quand même son visage, ça pouvait toujours servir.

Plus tard dans la journée, la même fille mais accompagnée d’une autre brune firent leur entrée mais la seconde disparut au milieu de la conversation comme si elle avait quelque chose d’urgent à faire. Tobias les avait pourtant saluer toutes les deux… Bon, tant pis.

« Ton amie ne semble pas ravie de me voir. » Commenta-t-il à Angel qui était toujours là. « Moi c’est Tobias. Tu peux m’appeler Toby. » se présenta-t-il en lui tendant la main avec un sourire charmeur. Elle voulait faire sa connaissance apparemment… très bien. Bon, il serait donc hétéro hein, de toute façon, dans un milieu aussi guerrier il se demandait quel image avaient les danseurs de ballet… C’était une question à creuser. Autre chose, de quelle race était la brunette devant lui ? Il ne voulait pas le demander parce qu’il serait obligé de répondre qu’il était lui même métis… Non que ce soit difficile à deviner avec son regard sanguin. Il n’y avait quasiment que les métis à avoir les yeux aussi rouge (enfin, à part l’auteur sur les photos disons ! ). Les démons les avaient plutôt noirs… ou bleus. Comme la fille.

Ils avaient une réunion bientôt mais tout ceci promettait des choses intéressantes. Surtout qu’un autre canon venait de faire son entrée (une rousse cette fois, à quand la blonde ?). Tobias la regarda avec un léger sourire. Finalement, en dehors de sa vengeance, il allait peut-être pouvoir s’amuser… ce château était parfait pour devenir son nouveau terrain de chasse.

Attention les yeux, les carnassiers sont de sortie !
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