Chapitre 1 : Rassemblement

Dans quelle situation me suis-je fourré ? Non mais vraiment… La jeune fille que je venais de rencontrer semblait chercher à tous prix quelqu’un ou quelque chose à qui ou à quoi se raccrocher, et en me percutant la jambe, il semblerait qu’elle ait trouvé son rocher sur lequel se ventouser. Comme les fruits de mer en cone… J’ai oublié le nom, il faudra que je fasse des recherches là-dessus aussi. Aaaah, ça me va bien de faire de l’humour dans un moment pareil. Bon on récapitule : je suis dans le bois sacré à l’origine du sanctuaire, appelé par une force mystérieuse et invité à participer à un mouvement de résistance. D’après les dires de ma voisine, elle ne sait pas non plus pourquoi elle a été appelée et il semblerait qu’elle n’ait pas de pouvoir particulier non plus. Réalité ou bonne actrice ? J’ai envie de la croire sincère… En tous cas Miss Elisabeth semble prendre à cœur cette histoire et craindre particulièrement le Fléau. J’avoue que personnellement, j’ai un peu de mal à m’en faire, j’ai déjà vu tellement de choses dégueulasses par le passé… En plus Yoris m’a interdit de m’en faire donc j’ai du mal à vraiment m’inquiéter. Ca me fait passer pour un incrédule donc, ça n’est pas bien grâve.

Mon regard continue d’observer les environs et j’essaye d’établir un lien entre les différentes personnes présentes. Est-ce que quelque chose nous reliait tous ensemble à part ce discours ? Les visages me semblent tous inconnus et pas la peine de compter sur ma voisine pour savoir si elle reconnaît quelqu’un malheureusement. « Miss Camping » a en tous cas fini la partie « discours » et va commencer à s’attaquer au cas par cas. Discuter avec elle maintenant ne me branche pas le moins du monde, mais je suis bloqué par le bras d’Elisabeth et comme par hasard la blondinette choisit de se diriger droit sur nous. Génial quelle aubaine, elle commence bien ma collecte d’information ! Je me mets à chercher instantanément une excuse sur mon capuchon sachant que : quelques personnes avaient vu mon visage, j’ai sorti un téléphone portable et j’ai déjà parlé à une personne… Pas évident, vraiment pas évident. Je baisse la tête de façon à ce que « Miss Camping » ne puisse voir que le bas de mon menton et la sens s’approcher de nous. Elle me permet d’établir le premier lien entre nous tous : la bimbo-gourou connaît Elisabeth ! Génial je suis très très avancé…

Bref, Elle Woods – car c’était son nom – se présenta à moi et affirma être une descendante directe d’une des dirigeantes du sanctuaire. Je me présente à mon tour lui révélant mon nom fictif « Michael Kleine » Des souvenirs d’histoire très très très lointains refont alors lentemant surface et je peine à me rappeler des détails. Enfin visiblement d’après blondinette : il y avait plusieurs dirigeants. Est-ce que les autres descendants sont dans le coin ? Est-ce qu’elle a prit l’initiative toute seule de faire ça ? Est-ce vraiment elle qui nous a tous amené ici ? Est-ce qu’elle croit vraiment à son histoire parce que vu d’ici ça a vraiment l’air complètement irréel. Suite à une question de ma voisine, cette chère Elisabeth, j’apprends où nous sommes et que visiblement c’est à cause des caprices de l’impératrice Kouraï qu’on se retrouve tous ensembles. Géant, vraiment géant… C’est Kouraï l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière (et des bananes) grand-mère de Miss Elle Woods ? Complètement hallucinant… Je ne peux pas croire à de telles bêtises et un sourire amusé s’affiche sur mon visage. Je me risque à poser une question.

Ilias/Michael – Vous avez dit l’une des dirigeantes : laquelle ?

A mon ton, elle devrait sentir mon incrédulité. Enfin je ne suis pas vraiment incrédule, mais mieux vaudrait passer pour un incrédule, ça a des chances de l’énerver et elle m’expliquera d’elle-même toute seule ce que je veux savoir. Quand au fait de ne pas voir mon visage, ça n’a pas l’air de la perturber plus que ça. Si ça se trouve elle a le pouvoir de voir à travers les capuchons : l’angoisse complète ! Dans ce cas là pas la peine de compter sur mon anonymat pour récolter des infos mais autant m’engager tout de suite dans la cause « résistance » pour être informé en temps et en heure. Je me vois déjà jouer le chien d’aveugle d’Elisabeth… De nous deux, il est clair qu’elle a plus de pouvoirs que moi, en plus même si elle a l’air encore un peu méfiante, j’ai été plus que correct avec elle depuis que je l’ai rencontré. Je garde tout de même mon capuchon au cas où mais il semblerait que l’idée de Yoris doive déjà être abandonnée.

Les nouvelles infos données par « Miss Camping » ne m’aident pas vraiment : autant Kouraï je connais de nom, autant sa vie familiale m’est complètement inconnue. Je m’efforce de retenir toutefois le nom de Darkness et de le noter dans un coin de ma tête. Darkness, Darkness, Darkness… et hop Darkness apparaît comme Beetlejuice. Tant de nouvelles informations me font tourner la tête et j’ai envie de partir m’allumer une cigarette pour réfléchir plus calmement à l’attitude à adopter… Cependant il est évident que ça n’est pas le moment. Mon regard passe de la poitrine pulpeuse d’Elle Woods – non je ne regardais pas sa tête puisque sinon elle aurait pu voir mes yeux – au visage un peu déconfit d’Elisabeth. Je me rends compte que pendant ces quelques échanges elle s’était détachée de mon bras et je me rapproche alors d’elle. Si je dois jouer son chien d’aveugle, autant rester près d’elle, autant gagner sa confiance.

Je lui saisis à nouveau le bras d’un geste doux de façon à ne pas la laisser seule et perdue au milieu de la foule. Je choisis de me dresser un peu face à Elle pour la faire dévoiler ses intentions véritables et lui répond donc, mais de la façon la plus respectueuse qui soit tout en laissant percer mon incrédulité.

Ilias/Michael – Je vous prie de m’excuser, mais j’ai du mal à y croire. Vous la descendante de Darkness qui appelez ici des gens sans pouvoir pour vous aider à monter une résistance contre quelque chose dont nous ne savons presque rien et qui n’est peut-être qu’une rumeur. Vu de ma place, ça ressemble fortement à une pub pour une sorte de secte
Elle – C’est que... ce n'est pas moi qui vous ai appelé, j'ai été amené ici de force tout comme vous mais je sens la présence de Kouraï, comme une espèce d'onde radio, un bourdonnement. C'est spécialement désagréable par ailleurs.

« Miss Camping » hésite… Elle semble aussi paumé que tout le monde… En tous cas elle ne semble pas avoir l’âme d’une leadeuse et semble plutôt chercher quoi faire. Ca reste ma première impression en tous cas. Je veux bien le croire mais j’ai d’autres questions à lui poser. Je hoche la tête et sourit, mon but n’est pas de l’énerver mais de me rendre sympathique.

Ilias/Michael – Je pense que chacun ici est prêt à apporter son aide pour lutter contre cette chose affreuse, si elle existe, mais il me semble qu’il nous faudra un peu plus de concret. Qu’attendez-vous de nous ? Que vous a dit exactement Kouraï ou Darkness ou je ne sais qui ? Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?

Mon but n’est pas de la faire se braquer mais je montre toutefois un réel intérêt pour ce qui va se passer. Mine de rien elle nous a tous fait nous téléporter ici donc elle doit bien avoir un rôle à jouer quelque part dans tout ce sac de nœud. J’espère que mes questions ne vont pas lui faire me tourner le dos pour s’adresser à des gens « qui ont la foi ». J’espère également que ma voisine se pose les mêmes questions que moi. Cette chère Elisabeth semble toutefois beaucoup plus apeurée que moi face au Fléau donc à mon avis elle sera plus facilement manipulable. Surtout qu’elle connaît déjà la blonde. Enfin elle la connaît, mais pas assez bien pour savoir qu’elle est la descendante de Darkness.

Elle – Je n'ai aucne preuve de mon ascendance à vous apporter, je ne la connais que depuis peu de temps, en revanche je peux vous prouver mes pouvoirs.

Là ça va devenir intéressant… La blonde se met à léviter et s’élève au dessus du sol. Pas trop haut, mais assez pour que certaines personnes se retournent et la contemplent. Elle aurait du faire ça tout à l’heure au lieu de monter sur son rocher, ça aurait beaucoup mieux marché pour attirer l’attention. Je sens Elisabeth curieuse de voir ce qu’il se passe. Il est vrai qu’elle ne peut pas voir. Je marmonne donc entre mes dents et comme si je me parlais à moi-même de façon à l’informer.

Ilias/Michael – Elle est capable de voler…

Elle reprit alors la parole, même si elle semblait perdue quant à la démarche à suivre, elle n’avait pas l’air effrayée le moins du monde. Assez étrange.

Elle – Et pour ce qui est de ce que m'a dit Kourai et bien elle m'a simplement demandé de vous servir de guide dans la bataille, sans doute parce que je peux transmettre ce qu'elle me dit.
Ilias/Michael – Alors c’est tout ce que nous pouvons faire j’imagine… Attendre les instructions de Kouraï…

Mais comment s’organiser ? Se contacter ? Comment est-elle sûre de pouvoir nous faire confiance ? Que nous pouvons nous faire confiance les uns les autres ? J'ai encore des tonnes de questions à lui poser mais ça ne sera pas pour tout de suite. Je ne veux pas non plus me mettre trop en avant à cause d'une ma curiosité mal placée. D'autant plus que mon but n’est pas d’organiser la résistance à moi tout seul, non loin de là… Je ne sais même pas dans quel camp je suis supposé me trouver. Un camp neutre j’imagine… Enfin pour le moment à l’instant T, il semble bien que je me retrouve enrôlé malgré moi dans cette histoire de résistance. J’essaye de comprendre, mais pour le moment tout me semble beaucoup trop confus pour que ça devienne quelque chose de solide. Celui qui a lancé le Fléau n’a pas vraiment à s’inquiéter de ce mouvement donc, car visiblement ça va être laborieux de le mettre en place. Donc il n'y a plus qu'à attendre... Observer et attendre...

Quelle journée, et quel merdier ! Si j’avais su qu’aujourd’hui serait un jour pareil, je me serais retenu avant d’autant boire la veille car déjà je commence à avoir mal à la tête.

Je discutais toujours avec Ilias et Elisabeth quand je sentis un coup dans ma poitrine, « elle » arrivait.

- C’est le moment !

Je me tourne brusquement vers un point de la clairière et c’est alors que la silhouette de Kouraï tel que les photographies nous l’avait laissé qui apparaît. Ses longs cheveux blancs tombent dans son dos et sa silhouette fine paraît minuscule… et pourtant quel présence. Et quel force. Ses bras sont très musclés et sa tunique blanche ne cache rien de ses formes.

- Kouraï…

Elle sourit à tous mais alors je remarque qu’elle est légèrement translucide.

Elisabeth : Que se passe-t-il ?
- Kouraï… mon… ancêtre. Elle est là.

Alors plusieurs autres personnes apparaissent et parmi eux je reconnais Molly et Arkades. C’est l’ancienne formation du sanctuaire.

- Et les autres du sanctuaire aussi.

Les formes s’élèvent assez haut pour être vues de tous, ils nous examinent, nous jaugent… Quand va-t-elle parler ? Quand va-t-elle dire ce qu’elle attend de moi ? Elle prend enfin la parole et j’ai l’impression d’être comme hypnotisée.

Kouraï : Ici a été formé le Sanctuaire, ici a été formé notre famille.

Un homme se tient derrière elle, un homme aux cheveux rouges et il a les yeux posés sur moi. Une cicatrice part de son œil jusqu’à son cou… et on y a tatoué un dragon par dessus. C’est lui. C’est Darkness.

Kouraï : Mais nous sommes tous mort, même les anges. Un nouveau fléau ravage les terres…

Je me sens alors soulevé par une force extérieure à la mienne, des picotements se font sur mauque et je sens qu’une autre conscience que la mienne utilise mon pouvoir et mon corps. « Laisse toi faire » me dit une voix d’homme et je me laisse faire. Je sens mes bras se tendre alors que je suis bien au dessus du sol et mon pouvoir se concentrer dans mes mains. Un écran se fait et des scène défilent que moi je vois à l’envers. Des scène de massacre, le tout perpétré par un seul homme. Une figure masqué qui tuent et met en esclavage grâce à la magie.

Kouraï : Nous ne pouvons savoir qui il est, notre pouvoir n’est plus, les esprits purs, maître du destin des hommes, refusent de nous révéler ce qu’il en est.

Les images continuent et même en plan rapproché il est impossible de voir le visage du fléau.

Kouraï : Je vous ai choisis et rassemblé ici avec les pouvoirs de cette jeune fille, Elle Woods, elle est la descendante de mon frère et c’est à elle que je confie le commandement. Nous, nous avons été réveillé de notre sommeil par les cris des morts injustes perpétrés par le nouveau Fléau, mais nous sommes impuissants, c’est pourquoi je vous demande de vous battre comme nous nous étions battus avant qu’il ne soit trop tard. Le temps qui va venir va être très dur pour vous tous, certains y perdront beaucoup…

Elle s’arrête de parler et c’est Molly qui prend sa place.

Molly : Mais même si vous croyez ne servir à rien, lorsqu’on veut gagner on le peut toujours. C’est votre désir de vaincre qui fera votre victoire.

Puis c’est Arkades représentant des anges (Luna et Aïka se sont suicidés, on se demande où elles sont passés après…)

Arkades : Alors battez vous.
Kouraï : Merci de nous avoir écoutez, je vous laisse ce monde et si je le peux je vous guiderais… mais l’action ne sera que la vôtre.

Ils disparaissent tous d’un coup après ces paroles et moi je retourne au sol un peu sonné, comme si j’étais resté trop longtemps dans un sauna vous voyez ? Certains s’approchent de moi mais je ne les regarde pas, j’avais remarqué quelque chose pendant que je « diffusais »… mes ongles sont dans un état affreux :s

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Consignes :
- Vous écoutez tous le discours de Kouraï et des autres de l'ancien Sanctuaire.
- Vous réagissez vis à vis de cette nouvelle (en fait vous êtes tous plus ou moins enrôlés de force) et vous pouvez éventuellement aller poser des questions à Elle sur ce qui va se passer ensuite.

Je continuais de servir mes clients assoiffés de la taverne, ne pensant au fur et à mesure pratiquement plus à ce fléau , mais je continuais de me tenir informé de tout ce que les clients pouvaient m'apprendre, toujours une oreille alerte je faisais mon travail. A qui en parler tel était la question, surtout pas à mes parents ils pourraient me prendre pour une folle, ok j'étais folle mais inutile de me le rappeler d'avantage. Le soir venu je machais dans le petit village, mise à part 3 pubs il n'y avait plus rien d'ouvert à cette heure tardive, je m'approchais discretement d'un des pub quand des pas se fit entendre derrière moi, je me retournais et fusilla celui qui avait oser me surprendre

*oh non qu'il est beau*

le jeune homme : je vous ai fait peur?

Je regardais le jeune homme, d'un air intrigué, pourquoi m'avait 'il abordé, je m'en plaignait nullement, au contraire je remerciait à cet instant toutes les antités des enfers et d'autre part de me l'avoir envoyé. Je regardais le ciel étoilés puis repporta mon regard dans celui du garçon, preferant les voir dans ses yeux

- je .. oui

dis je en me sentant rougir, chose qui ne m'arrivais pour ainsi dire jamais, je me repris, c'est pas un homme qui allait me faire peur, je le vit qui esquissa un sourire puis un rire legé, il me tendit un parchemin, hum ?

le jeune homme : on m'a chargé de vous remmetre ça, tenez

il me fit un sourire à tomber par terre pendant que je pris le parchemin dans mes mains, je le vit s'éloigner, et déplia le papier, et lus les quelques lignes, je me fit prendre dans un tourbillon et me retrouva dans une clairière. La chute fut dure, je me relevais et regarda autour de moi, il y avait déjà pas mal de personnes, je marchais en long et en travers celle ci.

* quel est cet endroit? et pourquoi toutes ces personnes étranges*

je levais la tête vers une jeune fille blonde qui pris la paroles, je croisais les bras tout en l'écoutant, mon esprit partit en vagabondant vers l'homme du pub, je me demandais si je le reverais un jour, ou bien n'étais ce qu'un deguisement, je repris mes esprit quand la jeune femme eu fini de parler, comme d'habitude je n'avais pas vraiment écouter, pa grave, je m'approchais à pas hésitant de quelques personnes, peu rassuré de tout ce changement.

Aeson fixa l'Ange, l'air un peu hébété. Alors même qu'il s'apprétait à la lacher, l'ayant remise debout, celle-ci s'était aggripée à lui. Assez mal à l'aise, le Chevalier détourna le regard. La demoiselle en profita pour lui souffler un petit merci à l'oreille, et pour poser sa tête sur son épaule, tout en lui en demandant l'autorisation. Il fut un temps où le métis aurait raffermi son étreinte, où il aurait joué les dragueurs, et se serait peut-être même risqué à embrasser à pleine bouche la jeune femme, non sans un certain culot qui avait plu à ses ex du temps où sa popularité atteignait des sommets.

Mais depuis, il avait bien changé. Il s'était renfermé, oui. Depuis cet événement...

Là, il semblait plutôt choqué, ne pas savoir comment réagir. Il s'efforça de rester calme, tout du moins d'en avoir l'air. Puis finalement, elle s'écarta un peu, lui demandant ce qu'il pensait de son parfum, le visage illuminé d'un grand sourire.

Il observa avec attention les fleurs qu'elle lui tendait, non sans l'éveil d'une certaine fascination. Il avait peu eu l'occasion de voir des fleurs, là d'où il venait. Et puis... il passait tellement de temps à se consacrer à son travail, à son devoir de Chevalier, que même si par endroits on trouvait de beaux champs de fleurs il n'y avait jamais mis les pieds.

Il était né pour accomplir une destinée précise, destinée qui lui était inconnue. Il ne savait qu'une chose : il devait s'y consacrer. Tout simplement.

Elle le sortit de ses pensées, lui demandant s'il aimait. s'il aimait quoi ? Les fleurs, ou bien le parfum ? Peu importe. Il allait répondre aux deux, tant qu'à faire. Détournant une nouvelle fois le regard, il bafouilla quelques mots :

"Hmmm... Ce parfum... C'est... une réussite. C'est une fragrance originale, comme j'ai peu eu l'occasion d'en sentir auparavant. Quant à ces fleurs... elles sont très belles."

Il constata que la demoiselle semblait désormais occupée à contempler un autre que lui. Cela arrangerait le jeune homme, sans doute. Elle le mettait tellement mal à l'aise, en agissant ainsi...

C'est alors que Lloyd vint rejoindre Aeson, coupant court pour l'instant à toute discussion possible entre Aeson et Lunela.

"Eh, Chevalier Sharp ! Regardez, ça commence !"

Fronçant les sourcils, Aeson tourna les yeux vers un coin de la clairière. Un rictus se dessina ensuite sur ses lèvres, constatant que l'ensemble des membres de l'ancien Sanctuaire se tenaient là, bien que présents uniquement sous la forme d'esprits. En 2000 ans, il avaient eu largement le temps de mourir... Quoi de plus normal ?

Etrangement, maintenant qu'il était focalisé sur les apparitions, il n'était plus aussi perturbé que quelques minutes auparavant. Il les détailla tous du regard, un par un.

Il y avait entre autres Kouraï, la célèbre aïeule de l'Impératrice Arya. Il avait eu l'occasion d'en voir de nombreuses sculptures et un grand nombre de portraits, au Palais Impérial.
A ses côtés se tenait son frère Darkness. Il semblait que ce soit finalement lui, l'ancêtre de cette fille aux cheveux blonds. Autant que les choses soient claires...

Il reconnut diverses personnes. Notamment celle qui mena les Humains, Molly, qui représentait aux yeux du peuple de la Terre un exemple de courage et de force. Une archère émérite, à ce que l'on disait.

Il remarqua un être étrange, à l'écart. Un être qui avait l'apparence d'un jeune homme, mais doté de cornes, d'ailes membraneuses, et d'une longue queue couverte d'écailles. Celui-ci le regardait étrangement. Presque avec... fierté ? Aeson fronça les sourcils. Pourquoi cette créature le regardait-il ainsi ? Il lui faudrait tirer ça au clair.

Le Chevalier retrouva ses esprits lorsque Kouraï prit la parole, suivie par Molly et Arkades. Ainsi, il se retrouvait presque enrolé de force dans cette petite force armée improvisée pour stopper le Fléau, et en éliminer la source. Il contempla le groupe rapidement, et fut pris d'un rire nerveux qu'il s'efforca de contenir. C'était de la folie pure... des aveugles, des jeunes femmes sans défense... Heureusement que Daryan et les siens étaient là pour ramener un peu d'équilibre. Mais se charger ainsi de poids morts... C'était ridicule. Il préférait encore y aller seul.

Sa décision était prise. Il était hors de question qu'il prenne part à ce groupe bien trop hétéroclite. Il était hors de question qu'il s'encombre de poids morts.

Il adressa un regard à Lunela, puis un signe de la tête au groupe de Daryan.

"Lloyd, si tu veux venir avec moi il est encore temps. Pour ma part... je m'en vais."

Faisant volte face, les yeux fermés, il ramena sa capuche sur son visage et commença à s'éloigner, réfléchissant à l'endroit où il pourrait bien trouver - une nouvelle fois - un moyen de transport convenable pour se rendre sur le continent que l'on appelait "Afrique"...

*Passé*

Alors que le soleil traversait les prés enneigé, une femme criait dans une grange, mettant au monde un enfant qu’elle n’avait pas désiré et qu’elle voulait cacher. Elle avait tout prémédité pour que son enfant naisse sans que personne ne sache qu’il venait d’elle. Elle avait trouvé une famille semble-t-il assez convenable pour que son fils puisse avoir une éducation digne de ce nom, Kureno fut donc abandonné par sa mère dans cette grange. Heureusement le temps était plutôt clément et assez doux malgré la fine couche de neige qui recouvrait les prés, se fut le fermier qui le découvrir en premier, alors qu’il allait retourner son foin à l’aide d’une fourche, il entendit un gazouillis. Il se pencha alors pour le regarder, il trouva alors le bébé et faillit tomber à la renverse, il se mit alors à crier après sa femme.

- Kiyoko… KIYOKO !!!!
- Quoi !?

Demanda une jeune femme en sortant de la ferme, en essuyant ses mains sur un tablier blanc, elle ne savait pas encore ce que son mari avait découvert car il ne disait rien restant à l’intérieur de la grange la bouche grande ouverte.

- Tu vas avaler une mouche, si tu restes comme ça, qu’est-ce que tu as ?
- Re…, regarde Kiyoko, regarde ce que les Dieux nous ont envoyé !

La jeune femme se pencha alors, pour retirer la paille, elle ne vit qu’un drap et fronça les sourcils en se retournant vers son mari.

- Regarde mieux !

Elle se retourna alors en soupirant, et vit que le drap en question était entrain de bouger, elle dégagea un pan et fit la même tête que son mari. Puis, elle se mit à sourire et prit le drap dans ses bras, elle ne pouvait plus s’arrêter de sourire et une larme délicate coula le long de sa joue.

- Il est magnifique ! Tu crois…, tu crois qu’on peut le garder, oh j’ai tellement souhaité cela Kenji !
- Je sais ma puce…, je pense qu’il est seul, donc il est bien à nous mon amour.

La jeune femme s’empressa alors de le ramener à l’intérieur de la ferme, pour qu’il se réchauffe un peu, le couple avait déjà tenté plusieurs fois d’avoir un enfant mais sans grand succès. Ils avaient pourtant tout ce qu’il fallait pour l’élever correctement et dans le bonheur le plus complet, car Kenji le fermier avait fait une chambre d’enfant. Kiyoko mit alors Kureno - car c’est comme ça qu’elle décida d’appeler son fils- dans le petit lit en bois que son mari avait fabriqué. L’enfant se montrait sage de pleurant que pour montrer qu’il avait faim ou soif, il grandit et se développa comme un enfant humain ordinaire.

Quant il fut assez âgé, ses parents adoptifs le mirent à l’école primaire et quant il eut une dizaine d’année, il aidait son père dans les champs. Kureno ne se plaignait jamais, il faisait ses devoirs, puis se rendait dans les champs pour aider son père, Kureno n’avait pas d’ami à l’école, alors pour lui c’était une sorte de divertissement. Kureno devint très vite un beau jeune homme, que les jeunes filles du village ne cessaient de regarder et pourtant il restait distant.

- Kureno, tu devrais sortir de temps en temps !, lui dit son père qui s’inquiétait un peu pour lui.
- Pourquoi ?, demanda-t-il en regardant son père droit dans les yeux.
- Et bien, je pense que c’est mieux pour toi, lui dit-il en baissant les yeux.
- Je ne crois pas, je suis bien avec vous.
- Oui, mais tu devras nous quitter un jour, dit alors Kiyoko, qui venait donner à boire à ses hommes.
- Pourquoi devrais-je vous quitter ?
- Kureno, ne t’énerve pas, c’est juste qu’il n’y a pas d’université…
- Je ne veux pas aller à l’université ! Je veux travailler avec vous !
- Kureno nous t’avons déjà dit que c’était impossible…

Il s’enfui alors abandonnant son travail, mais l'adolescent n’alla pas très loin, car sa mère entendit la porte de sa chambre claquer. Kenji ferma les yeux et dit à sa femme :

- Ah l’adolescence…
- Oui, mon chéri, notre bébé à grandit, dit-elle avec un léger sourire.

Puis, vint l’année de ses 18 ans Kureno avait préparé ses valises et il se sentait fin prêt à affronter le monde, mais est-ce que le monde serait prés à l’affronter lui ? Kureno sourit à cette pensée, car il savait qu’il n’avait rien de dangereux, il se rendit alors en train à Tokyo, c’était une grande métropole, où les universités étaient nombreuses. Kureno voulait faire des études littéraires car il adorait lire. Bien souvent, il allait faire ses devoirs à la bibliothèque de son village avant de rentrer chez lui et de se plonger corps et âme dans son travail à la ferme.

Aujourd’hui, il fêtait ses 20 ans et au lieu d’être avec ses amis pour faire la fête et boire comme tous les étudiants de son âge, lui revenait de la bibliothèque de l’université les bras chargés de livre. Il passait tout le temps par le même parc pour se rendre à sa chambre d’étudiant, qu’il partageait avec un dénommé Tommy un fils de bonne famille. Tommy pensait que son colocataire était gay, car il ne l’avait jamais vu avec une fille même si celui-ci recevait constamment des regards en cours, même de la part de certain prof féminin, mais Kureno n’avait jamais réagis.

Mais cette nuit là la vie de Kureno bascula alors qu’il traversait le parc, il sentit une présence derrière lui, il se retourna à plusieurs reprises, mais ne vit personne. Puis une silhouette venant de nulle part apparu devant lui et se jeta sur lui, il sentit sa vie le quitter peu à peu et quant il se réveilla dans ce même parc, ses livres étaient éparpillés de part et d’autre de lui. Il se sentit étrange, il ne savait pas si c’était le goût de métal qu’il avait dans la bouche ou bien si c’était dû à la rencontre avec…, mais avec qui déjà ? Il ne s’en souvenait pas, tout ce dont il se rappelait c’était qu’il avait eu un espèce de mal aise et qu’il c’était réveillé avec un goût de métal en bouche. Mais pendant la nuit, il se sentit changer, heureusement Tommy découcha cette nuit là, heureusement car ce qu’il aurait vu lui aurait s’en doute passé l’envie de ce moquer de son colocataire à jamais. Son corps se métamorphosa en un être encore plus séduisant que ce qu’il était déjà, puis il sentit ses canines devenir encore plus pointue et une soif qu’il allait devoir assouvir toute sa vie.



*Aujourd’hui*

Kureno arriva dans un endroit qu’il ne connaissait pas, ses dents disparurent car il n’était plus en pleine nuit, il avait cette faculté, il restait exactement le même mais il ne pouvait plus se nourrir par le sang. Il était aussi très affaiblit, mais il gardait toujours un allure humble, il regarda autour de lui et se demanda où il était, quant il faisait jour il prenait la forme d’une chauve-souris pour moins ressentir sa faiblesse. Mais se fut impossible pour lui de se métamorphoser comme si une force l’en empêchait. Il regarda alors autour de lui et vit qu’il n’était pas seul dans cette clairière qui lui semblait familière et pourtant si totalement étrangère.

*Bon sang, – c’est le cas de le dire pour un vampire- dire que je m’apprêtais à déguster un mets succulents et qu’on me retire le pain de la bouche*, se plaignait-il mentalement

C’est alors qu’il aperçu une jeune femme ravissante et avec une force hors du commun, elle était même presque palpable dans l’air. Kureno restait pourtant sur ses gardes et observait les réactions de tout le monde, il ne se sentait pas menacé, mais avait quand même un mauvais pressentiment. Surtout qu’il ne savait pas qui l’avait vraiment appelé ni emmené là, tout ce dont il se souvenait c’était le cou de la jeune fille qu’il s’apprêtait à déguster.

*Le Sanctuaire ? Mais de quoi elle parle ?*, se demanda-t-il en regardant encore une fois la réaction de ceux qui l’entourait. *Quoi !? Tout le monde est mort, c’est quoi cette plaisanterie encore ?*

Kureno vit alors sous ses yeux le massacre dont elle parlait, il vit un homme doté d’un masque mettre à feux et à sang des villages entiers.

*Des sorts, c’est un magicien ou un sorcier…, c’est un démon, ça ne fait aucun doute, un être humain est trop faible pour faire ce genre de ravages*, pensa-t-il en serrant les poings.

C’est alors que tout disparu, Kureno regarda alors la jeune fille qui s’appelait Elle, il avait bien envie d’assouvir sa soif avec elle, mais il voulait savoir ce qu’il c’était vraiment passé. Le plus important maintenant pour lui, n’était plus sa faim mais son métier qui refaisait surface, il avait bien observé celui dont la jeune femme parlait. Mais sans son odeur, il ne pouvait rien faire, c’est comme si pour le moment il avait affaire à un fantôme ou à un démon extrêmement puissant et c’était sûrement le cas. Un petit démon ne peut pas changer d’odeur, il peut se transformer mais l’odeur reste, tandis qu’un démon très puissant à ce pouvoir.

Je voie les deux qui s'approchent de moi, Iris et Daryan...Ce sont des amis du chevalier Sharp autant ne pas les vexer.

- J’espère ne pas vous déranger, messieur…

Je reste là à la regarder sans repondre presque 5 secondes comme une sorte d'hesitation en fait c'est l'habitude. On ne m'a jamais posé cette question auparavent, en general, c'est moi qui derangeais. Je lui repond quand même :

- Non, non... Enfin pourquoi vous me derangeriez ?!?!
- Ho, c'etait juste pour savoir alors vous êtes un ami du chevalier Sharp

Je grimace un peu, rien que de mettre le mot ami et Sharp à coté en le connaissant comme il est. Je l'ai rarement cotoyé et je m'en suit trés bien sortie ainsi, jusqu'a ce que l'imperatrice me demande de l'aider dans ce qu'il envisagé. Je voie une main passer devant mon regard comme pour attirer l'attention. Je regarde...C'est Iris j'ai completement oublié de repondre à sa question. Elle rie legerement...

- Non, pas un ami pour ainsi dire mais j'espere pouvoir l'aider quelques temps jusqu'a ce que l'imperatrice me rappelle.
- L'imperatrice Arya ? Vous travaillez pour elle ?
- Je suis un de ses gardes du corps en fait

Daryan intervient a ce moment là.

- Je comprend pourquoi je n'ai pas eu l'occasion de vous rencontrer avant. Trop occupé au palais.
- Non, pas vraiment en fait. Je suis chargé des missions d'escortes et de la routine royal si on peut dire comme ça...on peux ?
Iris - Je sais pas si on peux le dire mais je comprend, tu vas chercher son thé à l'imperatrice quand elle en a envie en fait ? avec un petit sourire taquin
- Heu...on a des serviteurs pour ça, c'est plus pour les missives par exemple. Mais vous la connaissez ?

Je montre Elle et c'est a ce moment que l'espece d'ecran nous montrant tout un tas d'attrocité apparaît. Mon ancetre est là ? On voie Kourai et Drakness, je n'arrive pas à le reconnaître c'est etrange ! Est ce que mon ancetre ne serait que legende parmis le sanctuaire ? On m'aurait mentis à ce propos... Pére aurait pu me le dire tout de même, ce n'est pas si grave de ne pas avoir de hero dans la famille. Pourtant mon grand pere m'en a parlé si souvent et ce n'est pas des propos à la legere venant du sage qu'il était. Enfin...Je ne vais pas me torturer l'esprit avec ça...

Sharp me prend pour son chien j'ai l'impression là...Je le laisse filer, il n'ira pas bien loin seul au milieu de ce bois. Je me retourne vers Daryan et Iris qui m'explique qui est reelement Elle Wood. Je suis plutot surpris...un tel accoutrement en enfer et on se fait sauter dessus rapidement puis detroussé et massacrer...Enfin on verra bien ce que ça va donner tous ça, si Sharp choisie de les suivre je serait bien obligé d'aller avec eux.

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HRP : Voilà un tout petit poste avec un grand retard. Desole !

- Orlando, tu n'es qu'un... tu n'es qu'un...

La rousse fulminait littéralement. Ses doigts serrés sur le bureau semblaient su rle point de le réduire en miette, lui et l'homme assit derrière. Homme qui restait d'un calme olympien.

- Un?

Alors qu'elle ouvrait la bouche pour le noyer sous un flot d'insulte pittoresque et bien sentie, une voix calme s'éleva à coté d'elle tandis qu'une main se posait sur son épaule.

- Le plus merveilleux patron que l'on puisse avoir et Ahalon et moi acceptons avec joie les quelques jours de vacances que tu nous octroie.

Le sourire du directeur s'élargit et il poussa devant les deux tieffelins la fiche de congé. Le garçon signa calmement et passa le stylo à sa soeur qui s'en saisit et l'imita avec une rage difficilement contenue. Avec un sourire satisfait, l'homme leur fit signe qu'ils pouvaient disposer. Le duo fit demi-tour, la jeune fille solidement retenue par le bras par son frère et ce ne fut qu'une fois dans les loges qu'elle put exploser.

-RAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!

Un pauvre coussin rouge se fit secouer dans tout les sens tandis que Lazos rangeait placidement les bustiers et porte-jarretelles dans un sac. Dans ces moments-là, il savait que la seule chose à faire était d'attendre que l'orage passe. Orage qui s'arréta plus vite qu'il ne l'imaginait. Une grande femme a la peau d'ébène venait de faire irruption dans la loge et s'effondra en larme sur un pouf. Inquiets, les deux demi-démons s'arrétèrent dans leurs occupations et se penchèrent sur la danseuse.

- Nyota? Qu'est-ce qu'il se passe?

Pour seule réponse, Ahalon obtint une explosion en sanglot. Au bout de quelques minutes, la grande danseuse finit par réussir à expliquer les raisons de son désespoir.

- Le fléau... Il a tout décimé... A la télé... Il a rasé le village... Toute ma famille... Morte...

****************

De retour dans leur appartement, les deux jumeaux vaquaient à leurs occupations en silence. Ahalon affutait d'un air absent sa lance tandis que Lazos faisait des étirements.

- Lony?

- Oui?

- Tu penses ce que je pense?

- Je pense que oui... On commande du chinois ce soir.

Mais alors que le tieffelin s'emparait du téléphone, une lumière intense s'échappa du combiné et enveloppa l'appartement. Quand elle disparu, ils se trouvaient dans une clairière, entourés de parfaits inconnus. Abasourdis, ils écoutèrent sans vraiment comprendre le discours d'une blondinette puis celui de spectre issus du fond des âges.

Un silence ahuri s'installa sur les jumeaux et Ahalon frappa le sol de sa lance qu'elle tenait toujours en main, parlant d'une voix forte, faisant se retourner les autres enrolés.

- Attendez!!! C'est quoi ce bordel?!

D'une main ferme, elle attrappa la blondinette par le col et la fusilla de son regard sanguin.

- Toi!! Explique-toi tout de suite!!! C'est quoi cette histoire? J'ai des répèts moi j'ai pas que ça à faire!!!

Heureusement pour Elle, Lazos récupéra son excitée de soeur et la calma un peu avant de renchérir.

- Parlons calmement... Pourquoi nous? Pourquoi on alerte pas les autorités compétentes plutot?

Kurando ouvrit un œil, puis un autre, il s’aperçut qu’il s’était endormi sur les genoux d’une charmante collègue qui portait … un nom de fleur … à moins que ce soit un nom de légume.

Il se leva et s’étira en baillant. Il aurait du avoir une gueule de bois mémorable mais son bio régulateur avait éliminé les toxines. Se saouler dans ces conditions devenait un exploit … il était dans le laboratoire, « légèrement » en désordre … ils avaient fait la fête jusque tard dans la nuit, des bouteilles et des verres vides jonchaient le sol un peu partout, il y avait des baffles qui grésillaient encore, des écrans à karaoké aux angles de murs et des assistants et autres ingénieurs affalés un peu partout sur des matelas de fortune.

- c’est pas raisonnable …

Murmura Kurando en saisissant une bouteille de vodka, vide, même plus une goutte.

- vraiment pas …

Ils avaient fêté l’aboutissement d’années de travail issu du cerveau tantôt qualifié de génial, tantôt qualifié de dérangé de Kurando, mais quand même, ce n’était pas raisonnable … il se leva, la blouse toute froissée, et heurta « sans faire exprès » quelque corps, évoluant d’une démarche incertaine dans la salle avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de vases Ming made in Taiwan.

- debout la dedans, avant que le service de répression d’hygiène arrive …

Quelques grognements lui répondirent. La soirée, et la nuit, avaient été très arrosées … Kurando fronça les sourcils en voyant quatre pieds dépasser d’une couverture, dans le fond de la salle, il s’y rendit, souleva la couverture et découvrit son collègue Chomei et la stagiaire Akane en tenue d’Adam et Eve, comme diraient les occidentaux … il se pinça le nez.

- y a des hôtels pour ça !

Chomei grogna quelques mots inintelligibles dans son sommeil, mais la petite Akane avait les yeux grands ouverts et le regarda avec un air si aguicheur que Kurando en rebroussa chemin. Il avait besoin d’être totalement réveillé et se dirigea vers les douches de décontamination, pas vraiment prévues pour des lendemains de fête …

C’est une fois déshabillé de ses habits froissés et dans une des douches que Kurando sentit les mains d’Akane sur son dos … il se retourna, oui, c’était bien elle, elle l’avait suivi …

- Kurando, tu es le seul avec qui je n’ai pas couché …

Il soupira en la chassant de la douche manu militari, comme disaient les romains.

- désolé, je suis à présent accro uniquement aux jolies blanches. Tu ne feras pas un score parfait cette nuit.

- méchant !

Et elle partit aussi vite qu’elle le pouvait, en zigzagant, parvenant à heurter sur son chemin … Rebecca, la seule collègue européenne qui travaillait avec eux. Grande, Rousse, bien proportionnée, et qui avait quitté la soirée dès qu’elle s’était sentie ivre. Ses ancêtres irlandais avaient du se retourner dans leur tombe … et elle restait là, à le contempler dans toute sa nudité.

- je vous ai entendu, vous savez ?

- bonjour Rebecca …

- au sujet des blanches.

- vous avez bien dormi ?

- vous préférez les blondes ou les brunes ?

Il devait être en train de rêver, de délirer, il y en a avait qui voyait des monstres géants, style Godzilla, d’autres qui voyaient des éléphants roses, et il voyait une rousse sexy lui faire du plat en prenant des poses aguichantes … et ça ne laissait visiblement pas de marbre, ce que la rousse remarqua aussitôt, levant ses petites lunettes rondes en prenant un air gourmand. La meilleure façon si c’était un rêve ou pas, Kurando décida « s’attaquer ».

- vous avez pris une douche ?

- oui.

- vous … désirez en prendre une autre ? Avec moi ?

- volontiers.

Elle passa devant lui en se déshabillant, tout sourire, et entra dans la douche, Kurando la rejoignit, et il s’avéra que ce n’était pas un rêve, mais une réalité bien agréable.

***

Accoudé à une table de travail, tout frais et vétu d’habits propres et d’un blouse impeccable, Kurando repensait encore à sa folle étreinte avec Rebecca, pendant que toute l’équipe faisait le ménage dans le laboratoire. Lui, avait le travail le plus dur.

- courage, les gars.

Il les supportait.^^

Bien sur, ils ne râlaient pas, les japonais ne se plaignaient pas ainsi face à son supérieur, non, ils faisaient leur travail en boudant. Ca leur passerait.

Finalement, ils rendirent son aspect initial à l’endroit, propre, aseptisé, comme neuf. Rebecca choisit ce moment pour revenir « d’une course importante » qui l’avait dispensée de ménage. Leurs collègues la regardèrent passer avec un de ces regards … s’ils avaient eu des lance-flammes à la place des yeux, l’irlandaise aurait été grillée à point. Elle vint pincer la joue de Kurando.

- il ne reste plus qu’un petit détail avant la commercialisation de masse et la prospérité de la société.

Kurando soupira.

- ha oui, le détail.

Kurando était devenu rapidement le seul sujet d’étude de ses propres expériences, le gouvernement ayant plus à cœur de protéger des singes que sa cervelle. Ses inventions étaient donc concentrées sur lui et il allait falloir le décalibrer pour les rendre accessibles à tous, ou presque. Le « presque », lui seul en avait conscience, d’où son manque d’empressement de régler le détail, entre autres.

- courage.

Dit-elle en lui caressant la joue. Voila qu’elle s’attachait, mais elle était elle-même assez attachante … Kurando saisit un casque d’interface et le plaça sur sa tête, sentit les capteurs s’attacher à ses cheveux, puis à son crâne en un chuintement, il pianota quelques séries de codes sur on ordinateur et la connexion avec son interface fut coupée temporairement.

- et voila, on a dix minutes pour …

A ce moment là, ce fut l’enfer, pire que le service de répression d’hygiène … tout le laboratoire fut plongé dans le noir, des détonations sèches éclatèrent et des faisceaux de lampe balayèrent les lieux. Quasiment dans le même temps, des commandos sortirent de partout en armure de combat, de trous circulaires dans les murs, dans le plafond. Lourdement armés, ils firent feu sur tout le monde avec une coordination inhumaine. En moins de temps qu’il n’en fallut à Kurando pour réaliser ce qui se passait, tout était terminé. Toute son équipe était décimée, et Rebecca manqua lui tomber dessus dans sa chute, l’arrière de la tête éclaté. Des balles, c’était d’un dépassé … seuls les terroristes et les guérilleros s’en servaient encore, parce que c’était bien meilleur marché que les blaster, et puis les soldats qui se faisaient passer pour des terroristes …

Kurando ne bougea pas d’un cil, la bouche béé, se demandant pourquoi il pensait à l’usage tactique d’une balle à la place d’un laser, il se demandait aussi s’il rêvait encore, il se demandait surtout pourquoi il était encore en vie, avec tous ces points de visée laser braqués sur lui.

- vous … êtes sur une propriété privée. Les terroristes, c’est l’immeuble en face …

Personne ne répondit, évidemment, mais il sentait qu’ils avaient le doigt sur la gâchette, alors il ne rajouta rien. Puis des bruits de pas se firent entendre dans le couloir, et un gradé arriva. Sans casque, la quarantaine et un air de tueur. Il se campa bien droit devant Kurando.

- Kurando Akira, vous avez participé à un projet terroriste, mais vous serez épargnés à la condition de livrer tous vos secrets.

La belle excuse.

- c’est un projet civil, ça n’a pas d’application militaire, espèce de débile meurtr …

Un soldat arriva alors derrière lui et lui envoya un coup de crosse dans les cotes, l’envoyant heurter le mur derrière. Kurando grimaça de douleur.

- silence !

- tout peut avoir une application militaire, y compris les MQLV que votre famille a volé il y a … vingt-huit ans. Vous nous devez une dette de sang donc. Nous allons prendre vos données informatiques, mais nous avons besoin de vous pour les décrypter.

Alors qu’il parlait, des hommes en blouse kaki prirent possession des lieux et tapèrent des codes sur les ordinateurs. Plusieurs soldats encerclèrent aussitôt Kurando, au cas ou il tenterait de s’interposer. Ce qu’il ne fit pas. Dans combien de temps son interface neurale fonctionnerait-elle ? Quelques minutes ? Dès que ce serait possible, il tenterait une attaque, et il se ferait certainement tuer.

- raté pour les données …

- que dites vous ?

A ce moment là, l’image d’un Godzilla rigolard apparut sur tous les écrans et dit :

- raté les gars, vous l’avez dans l’os !

Ajouté au son, une forte odeur de brûlé … les blouse kaki paniquèrent mais ne purent rien contre ce désastre. Tout le projet avait été perdu.

- il suffisait de le demander gentiment …

Dans d’autres circonstances, il aurait pu être plus loquace, mais le regard vitreux de Rebecca le refroidissait quelque peu. Le gradé, lui, n’était pas refroidi.

- ce n’est pas grave, nous vous avons, vous nous direz tout ce que nous voulons savoir, de gré ou …

- il y une minuterie ! Tout le bâtiment va sauter !

S’exclama alors une des blouses kaki. Ca c’était Atsuko, alors il n’avait pas plaisanté. Quel parano …

- quoi !

S’indigna le gradé avant de se tourner vers Kurando qui était en proie à un phénomène connu mais impossible sans le matériel adéquat.

- il se téléporte ! Ouvrez le feu !

A ce moment là, une explosion souffla plusieurs soldats dans le couloir, et les autres prirent leurs jambes à leur cou, même si c’était trop tard. La prochaine explosion disloquerait le bâtiment.

Toujours avachi contre le mur, Kurando regardait l’air vibrer autour de lui. A quelques instants de retrouver ses capacités …

- si vous croyez vous en tirer comme ça !

Ca c’était le gradé qui sortit son pistolet et ouvrit le feu sur Kurando, ce dernier disparut et les balles se logèrent dans le mur, alors qu’une lumière intense les submergeait, et c’en fut fini du gradé, des derniers soldats en vie et du bâtiment.

***

Kurando avait été téléporté donc, par qui ? Comment ? Mystère. Il était aveuglé par la dernière explosion et avait senti son souffle chaud passer tout près. Quoiqu’il se soit passé, ça avait été juste. Il fit quelques pas avec difficulté, la vue lui revenant, il était alors dans une clairière en compagnie de gens qui … étaient encore des tâches floues à ses yeux. En plus il avait un point de coté … ha non, ce n’était pas un point de coté … Kurando ramena une main couverte de sang de son flanc, le regarda et vit la tache sanglante s’agrandir sur sa blouse blanche. Le blanc sur du rouge, ce n’était pas propre …

- trop juste …

Il tourna de l’œil et s’effondra dans l’herbe, inconscient et continuant à se vider peu à peu de son sang.

Avant d’être téléporté je faisais le ménage dans ma chambre et Vidin était venu me rendre son habituel visite qui signifiait « je vérifie que tu n’as tué personne et que tu as mangé parce que ton père me l’a demandé ». Il faisait ça environ une fois toutes les deux ou trois semaines quand ce n’était pas de façon plus resserré. Je n’aime pas ces visites, lorsque Vidin rentre dans ma chambre le silence se fait dans ma tête. Les voix ne l’aiment pas, elles le trouvent dangereux pour elles et pour moi. Oui, c’est un danger. Après tout, tout ça c’est sa faute ? Mais bon… je m’y attendais et je l’ai reçu avec mon amabilité habituelle :

- Qu’est ce que tu veux ?
- Je suis venu voir comment tu allais.
- Trop aimable.
- Je suppose que je te dérange.

Oui, ba ça c’est pas la nouvelle du siècle.

- Tu me donnes mal à la tête, vas-t-en !
- Hanna…
- J’en ai marre, le silence, le silence, LE SILENCE !!!

Je ne supporte pas le silence, j’ai trop pris l’habitude des voix dans ma tête. Il n’y qu’elles qui me comprennent, elles seules. Mais j’avais à peine finit de crier que nous avions changé d’endroit, nous étions dans une clairière et nous étions entourés de monde.

Point positif : beaucoup de bruits
Point négatif : je suis « toujours » avec Vidin.

Je regarda autour de moi, surveille les faits et gestes de chacun, et finalement je m’éloigne de quelques pas de Vidin et me concentre sur mes voix, je leur demande ce qu’il se passe mais elles l’ignorent, elles disent que c’est au sujet du Fléau mais ça je n’avais pas besoin d’elles pour l’apprendre. Elles la harcèle au sujet de Vidin mais elle n’a pas le temps de leur répondre car quelqu’un lui saute dessus :

- Haaaaaaaaaaaaaaannaaaaaaaaaaaaa !
- Judith !

C’est comme si les cheveux violets sur mon crâne allaient se dresser tant elle m’hérisse. Bref… ça reste ma sœur alors je m’en débarrasse violemment, elle retombe sur ses pieds puis elle sourit et fait de grands gestes à Vidin.

- Vidiiiin chéri ! Saluuuuut !
- Judith… tu me files mal au crâne.

Ils me donnent tous mal à la tête, même l’autre là, la blonde qui nous cause. Et même les fantômes… je veux ma solitude et ma chambre. Je vous en supplie… De plus rester près de mon « ancien » ami me gène dans tout les sens du terme…. Enfin je n’ai pas l’air d’avoir le choix.

L’heure approche.

Je rengaine mon épée, je m’agenouille et cueille la cendre dans mes mains, je la laisse glisser entre mes doigts. Autour de moi, le décor est apocalyptique, un ciel de sang, des collines abruptes stériles, et de nombreux cadavres encore chauds. Bientôt, tout ressemblera peut-être à ça.

- une partie du peuple déchu décida de demeurer en Enfer et d’expier pour la révolte de Satan. Pour leur révolte. Mais on ne gagne pas l’expiation, et un jour vint celui qui ne désirait pas expier, mais uniquement être animé de principes dans un monde qui en était totalement dénué …

Je suis le premier démon de ce peuple qui ne cherche pas de récompense, et quasiment tous mes haïssent. Et alors ? Je ne cherche pas la gloire, la reconnaissance, je suis un être raté dans un monde de fange, quelque part, je me sens réussi.

C’est bientôt l’heure.

Je rentre en « ville », je vais prendre des nouvelles d’Hanna, plus belle que jamais. Je sens la puissance émaner de chaque pore de sa peau, de la puissance à l’état brut. Hanna a aussi la marque de la bête, sauf que moi c’est sur le cœur, et elle sur la nuque, qu’elle cache sous ses cheveux qu’elle a aussi teints, alors que je garde ma chevelure blanche.

Hanna … quand je la vois, tout le sang que je verse trouve une explication, et ma vie a un but. Quand je suis auprès d’elle, je peux refouler des jours entiers ma soif de mort. Le soucis, c’est qu’elle ne supporte pas de rester auprès de moi, elle me hait. Elle me hait parce que j’ai brisé son cœur, si elle savait que je l’ai fait pour éveiller la marque de la bête en elle, elle me haïrait encore plus.

L’heure sonne à ce moment là, façon de penser. Comme je m’y attendais, on ne me demande pas mon avis, le décor devient flou autour de moi et je me retrouve transporté dans une clairière où se trouvent déjà des gens venus apparemment de divers horizons. Comme les autres, j’ai droit à un témoignage de nos « ancêtres » qui nous appellent à lutter contre le nouveau Fléau. Une sorte de transfert de flambeau ... la haine en héritage … Kouraï et les autres auront quand même apporté des siècles de paix entre les trois peuples, et même si ce ne fut pas cette ère dénuée de violence qui avait été espérée au début, ce n’est tout de même pas mal. Pas mal du tout.

- c’est déjà fini ? Ca manque de panache.

Je regarde celles et ceux qui m’entourent, surtout la petite blonde qui deviendrait comme par magie notre meneuse, et semble dépassée par les événements. Elle a l’air romantique, ce sont toujours eux qui provoquent les pires massacres, parce qu’une guerre n’a rien de romantique. Il va falloir que je fasse un minimum confiance à ces alliés …

Hanna a aussi été transportée ici, ce qui ne me surprend pas, et elle est prodigieusement agacée par ma présence, ça lui manque tant que ça de ne plus entendre ses voix ? Mais bien sur, il y a aussi la tristesse d’une amoureuse éconduite …

A ce moment là, Judith nous tombe dessus, plus zélée que jamais à répandre la joie et la bonne humeur. Sa présence me surprend.

- oui, je t’ai vue, Judith.

Je lui voue un demi sourire, mais je ne bouge pas alors qu’elle ma saute au cou.

- comme je suis contente ! Vous êtes là tous les deux, ma super sœur et mon chouchou. Tu deviens toujours plus beau, tu dois en briser des cœurs !

Je préfère ignorer de répondre à ça, mais plonge mon regard sérieusement dans les yeux de Judith.

- je te retourne le compliment, tu deviens chaque jour un peu plus désirable.

- ho, tu te moques !

Comme je m’y attendais, la si expansive Judith devient rouge de confusion et ne sait plus à quel saint se vouer. C’est toujours pareil quand on parle d’elle, et c’est amplifié quand on loue sa beauté. Je regarde à ce moment là Hanna qui a l’air de m’en vouloir d’avoir flatté sa sœur, mais je ne pense pas qu’elle essaie de la protège pour que Judith n’ait pas à son tour le cœur brisé. Comme si je pouvais lui faire une chose pareille. Pas sans préméditation, bien sur. Quoique …

Dans le silence retrouvé, je me dis que d’autres alliés vont peut-être encore arriver et qu’il faut prendre son mal en patience, pour la première fois je remarque le soleil qui brille dans ce ciel d’azur, et l’herbe qui semble particulièrement tendre.

- me moquer ? Bien sur que non.

Voila ce que je dis à Judith en lui caressant amicalement la joue, ce qui la fait encore plus rougir. Je devrais peut-être me présenter à ces gens, mais certains semblent vouloir affronter dès à présent le Fléau en Afrique, ils sont pressés de mourir quoi. Je préfère attendre un peu et échanger les politesses d’usage avec les vivants.

- trop juste …

Un humains arrive alors et s’écroule à une dizaine de mètres de moi, dans son sang. Dommage pour lui, je n’ai ni de pouvoirs de guérison, ni de compétence de soins, ni trousse d’urgence, rien de rien. Si les autres sont dans le même cas que moi, on va compter notre premier mort dans un temps remarquablement court.

- mon Dieu, mais il va mourir !

S’émeut Judith en s’accrochant à mon bras. Je crois qu’elle a toujours autant peur du sang, mais que fait-elle ici ? Et voila qu’elle me regarde comme si j’avais la science infuse, une habitude chez elle.

- Vidin, fais quelque chose !

Elle sait très bien que je ne peux pas soigner ce pauvre bougre blessé avant d’arriver ici. Je la regarde néanmoins avant de parler au groupe d’une voix censée porter loin :

- y a-t-il un guérisseur, un médecin dans cette clairière ?

Voila, j’ai fait quelque chose.

Kureno regardait autour de lui beaucoup de personnes se demandaient ce qu’ils faisaient là, étrangement le vampire ne se posait pas cette question, tout ce qu’il l’intéressait était de savoir qui était cet homme ou cette femme qu’on appelait le fléau. C’est alors qu’il vit un homme qu’il n’avait pas remarqué, un démon accouru vers lui, l’homme avait perdu connaissance dans l’herbe. Kureno se retint pour ne pas se jeter sur lui et le dévorer par pure gourmandise, car sa faim avait disparue, il s’approcha tout de même de l’homme pour examiner sa blessure.

Je ne suis pas médecin, mais le sang ça me connaît, dit-il en s’agenouillant prés de l’homme.

Il tourna légèrement le jeune homme sur le flan et vit qu’il avait été touché par une balle, et qu’elle avait traversé la chair. Il regarda au alentours, mais personne ne semblait vouloir boucher pour aider l’homme tombé, il soupira alors et retira sa veste ensuite il prit un pan de sa chemise blanche et le fit glisser dans la plaie.

Il lui faut un guérisseur ou un médecin, le plus vite possible, l’hémorragie va s’arrêter, mais il risque d’avoir une infection, dit-il en regardant le démon mâle et le démon femelle.

Le vampire avait sentit leurs odeurs particulières, il n’aimait l’odeur des démons, qui était particulière, tout comme celles des anges. Celle des anges est agréable, pour les humains, ils prennent souvent l’odeur de ce qu’ils désirent ou de ce qu’ils se souviennent. Pour Kureno qui en avait été un, il sentait l’odeur de sa mère à chaque fois qu’il rencontrait un ange, il prenait cette odeur. Les anges n’avaient pas la faculté de changer cette odeur qu’il avait, par rapport à certain démon qui pouvait en changer, Kureno avait découvert cela grâce à son travail.

- Crame !

Le chasseurs de prime fut ainsi réduit à l'état de cendres en quelques secondes. Je me tournai d'un mouvement ample en décapitant le second chasseur au passage. Le troisième s'enfuit. Je le rattrapais aisèment et lui transperça la poitrine de la pointe de mon katana.

- Retourne à la poussière.
- Va te faire foutre, dit-il avant que ses poumons n'éclatent sous la chaleur.

Je rengainais ma lame, après avoir essuyer le sang et la fit disparaître dans mon manteau. Je fis un petit geste de la main et le feu dévora le cadavre décapité.

- C'étais pas de chance les gars, rendez vous... Je réfléchit quelques secondes. J'en sais rien ^^, je verrais quand j'y serais.

Les chasseurs de primes sont vraiment pénibles et ils n'apprennent jamais rien... En même temps, je n'ai jamais laissé quelqu'un qui m'aggresse s'échapper vivant... J'aurais peut être du ? Je regardais autour de moi, la géhenne. Me voici enfin de retour. D'après ma carte je dois être dans le désert des larmes. Pourquoi larmes ? Il n'y a que des cailloux à perte de vue. Bon c'est vrai que l'eau des oasis à un goût de larmes mais quand même... Et il fait assez chaud pour que les larmes s'évaporent, j'exagère mais pas de beaucoup. Moi je l'aurais appeller le désert du sel ! Ca c'est un nom qui évoque la peur. Rien qu'un nom comme ça donnerait soif à n'importe qui ^^.
Ho ! Je ne me suis pas présenter, je suis Irvin Mclagoon, un simple forgeron itinérant. Mon vrai nom est seulement connu de quelques personnes et je crois que c'est mieux. Le patronyme dont j'ai hérité est Corona. Je suis Ismaël Corona. Un représentant du clan ayant toujours servis et soutenu le Seigneur Darkness. Nous ne sommes pas des traîtres, ni des terroristes, mais c'est ce que tous le reste des 3 mondes semblent pensaient... Je suis donc Ismaël Corona, du clan des Parias. Je vais en ce moment à Narvic, la ville la plus proche où je crois que mes talents dans les arts de la forge pourront remplir ma bourse.


[Narvic, la ville des sables, quelques jours plus tard]

J'y suis ! Ca fait du bien de se fondre dans la foule. On s'y sent en sécurité. Aucun chasseurs de primes ou justicier au rabais ne viendra m'y attaquer. C'est pas que j'en ai peur, mais ils sont exaspérant... Je devrais peut être faire courir une rumeur comme quoi je suis dans le Cochyte ? Bref, je me dirige vers le quartiers des artisans et me retrouve devant le magasin appellé "l'épée démon". Joli nom. Pas très original, mais ça ira ^^.
Je me dirige vers le comptoir ou une femme à l'air de s'ennuyer ferme.

- Bonjour mademoiselle. Je souhaiterais parler au gérant.

Elle me regarde d'un air morne.

- Et qui le demande ?
- Dites lui que Irvin Mclagoon souhaite se mettre à son service pour une durée indéterminer.
- Voyez vous ça... Et en quoi vous pourriez aider maître Zangrif ?
- J'ai quelques talents de forgeron...
- Je vais voir ça.

J'attend quelques minutes. Le temps que la sympathique receptioniste trouve son patron et lui explique la situation. J'entend alors un grand :

- IL EST LA ?

Puis un bruit de cavalcade. Un démon d'âge mûr apparut alors derrière le comptoir.

- C'est vrai ?
- Oui, c'est bien moi.
- Je vous voyais plus vieux.
- On me dit souvent ça ^^.
- Et vous voulez vraiment travaillez pour moi ? Ce n'est pas une blague ?
- Non, enfin si voulez pas de moi, je peux toujours allez voir ailleurs...
- NON ! Enfin, surtout pas, vous êtes engager !

La receptioniste me regarde d'un air ahuris. Puis elle commence à sourire. Pour finalement éclater d'un rire cristallin. Je note qu'elle est très jolie quand elle sourit, voire même très jolie tout court...

- Excusez moi M'sieur Mclagoon, j'avais pas réalisé que vous étiez le vrai !
- C'est pas grave dis-je en lui faisant mon meilleur sourire de charmeur.

Elle rougit.

- Mais quand même...
- Oubliez ça, voulez vous ? Et si vous me montriez les forges mademoiselle ?
- Lia, appellez moi Lia.
- Et bien allons y Lia.

Laissez moi vous expliquez. Le vieil homme m'ayant appris tout ce que je sais de la forge était l'ancien forgeron impérial. Cet homme ayant rendu de grand service au pouvoir, devint une célébrité malgré lui. Il me semble qu'on l'appellait le génie d'acier ou truc dans le genre. Et il s'est avéré que je fus son premier disciple. Le vieux démon n'ayant pas sa langue dans sa poche, il répandit qu'il avait formé un disciple du nom de Irvin Mclagoon. Bien entendu la célébrité du maître rejaillit presque toujours sur l'élève. Je devins donc malgré moi un personnage célèbre dans le monde des artisans du métal. Ca a quelques avantages, mais la célébrité est peu commode a porter mon clan le sait bien. Comble de malheur pour moi, mon travail à recemment commençé a faire parler de lui. Je peux pas utiliser autre chose que le feu en combat, mais lors de la création d'une arme je peux lui faire faire ce que je veux et ainsi lui donner diverses capacités...
Bref, je visitais la forge. Du bon matériel. En 2000 ans on s'est rendu compte que rien ne valait les forgerons pour la créations d'armes de corps à corps. Bien sur on peut leur ajouter des gadget technologiques, mais rien ne vaut la bonne vieille méthode pour la création.

Une semaine passe, quand la rumeur commence à arriver ici. Le Fléau est de retour sur Terre, en Afrique plus précisement. Toute les leçon de ma mère me reviennent brusquement en mémoire. Il est donc temps pour les Parias de retourner au combat, du moins c'est que mon sang me dit. Le soir même je m'endors d'un sommeil agité. Je rêve de Dame Kouraï et du Seigneur Darkness. Puis Kouraï seule. Ca semble plus qu'un rêve, mais c'est vraiment étrange.
"Fais Honneur à ton nom" Me dit-elle. J'aimerais bien, mais comment ? Seul les soldats sont autoriser à quitter les enfers... Mais je vais essayer. Adieux donc Narvic et que la paix t'accompagne. Avant, il reste un point délicat à traiter...

-Je vais devoir partir.
- Mais pourquoi ?
- Le fléau est là Lia. Je me dois de faire quelque chose.
- Tu n'est qu'un petit forgeron ! Certe plus habile que la moyenne, mais tu ne peux rien faire tout seul !
- Nous verrons bien.
- Je t'interdis de partir !
- Merci pour ces nuits exquises, mais il est temps que mon voyage reprennent.
- Et la forge ?
- J'ai déjà dit mes adieux à Zangrif, il s'en attriste mais il comprend.
- Et bien va t en et ne reviens jamais !
- C'est ce que je vais faire.

J'ai pas été très franc sur ce coup là, mais il y a urgence. On ne peut pas laisser le Fléau renaître et faire régner la terreur. Le problème c'est que Lia a raison, seul je ne peux pas grand chose -____-". Bon, comment faire ? Il est évident que personne en enfer ne voudra s'associer avec un parias. Et tant que je ne quitte pas les enfers, je suis aussi inutile qu'un pansement sur une jambe de bois...
C'est réfléchissant sur cet épineux problème, quelques jours après avoir quitter Narvic que vint la Lumière aveuglante. Je me retrouvais alors en compagnie d'anges, d'autres démons et d'humains. Une petite humaine blonde monta sur une souche et commença à parler.
Reformer le Sanctuaire ? D'accord, ça doit vraiment être grave cette histoire de fléau. J'essais de me faire tout petit en essayant de me rapprocher de la jeune fille qui venait de parlait mais je me fais intercepter par un ange à l'air rêveur.

- Excusez moi !
- Oui ?
- Vous savez où nous sommes ?
- Il me semble que la demoiselle blonde nous l'a dit n'est ce pas ?
- Ha bon ? (o_o)
- Oui.
- J'en oublis toute politesse, je Lens Mendkenn.
- Irvin Mclagoon.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Où sommes nous ? ^^"

*soupir*

- Il paraît que nous sommes dans la clairière où à été fondé le premier sanctuaire. Sur Terre visiblement.
- Et pourquoi donc ?

...

Ca continu comme ça pendant quelques minutes, je vous ferez grâce des détails ^^.
J'écoute Lens d'une oreille distraite et me rapproche de Elle (le nom de la blonde ayant parlée). J'arrive alors qu'elle finissait une phrase qui disait :

"[...] je descend du frère de Kouraï, Darkness mais j'ignore si vous connaissez..."

Comment ? Elle descend du Seigneur Darkness ? C'est vrai qu'elle a une odeur de démon mais quand même... Je réfléchissait à cette question quand un autre élément insolite arriva.
Les esprits des 3 fondateurs du sanctuaire apparurent. Maîtresse Kouraï, Molly l'humaine et Arkades, représentant des anges. Notre célèbre impératrice ce met à parler :

Kouraï : Ici a été formé le Sanctuaire, ici a été formé notre famille.

Attend une seconde, ils sont 4 en fait, un homme derrière l'impératrice, cheveux rouges, cicatrice et tatouage de dragon ! Seigneur Darkness ?

Kouraï : Mais nous sommes tous mort, même les anges. Un nouveau fléau ravage les terres…

Soudain, Elle Woods se retrouve soulevé de terre. Je la regarde intrigué. Je tourne la tête vers le Seigneur de mes ancêtres. Il me rend mon regard, semble me reconnaître, me fait un clin d'oeil, puis tourne la tête vers Elle. Il revient vers moi et hoche la tête. C'est donc vrai...

Kouraï : Nous ne pouvons savoir qui il est, notre pouvoir n’est plus, les esprits purs, maître du destin des hommes, refusent de nous révéler ce qu’il en est.

Les images continuent et même en plan rapproché il est impossible de voir le visage du fléau.

Kouraï : Je vous ai choisis et rassemblé ici avec les pouvoirs de cette jeune fille, Elle Woods, elle est la descendante de mon frère et c’est à elle que je confie le commandement. Nous, nous avons été réveillé de notre sommeil par les cris des morts injustes perpétrés par le nouveau Fléau, mais nous sommes impuissants, c’est pourquoi je vous demande de vous battre comme nous nous étions battus avant qu’il ne soit trop tard. Le temps qui va venir va être très dur pour vous tous, certains y perdront beaucoup…

Elle s’arrête de parler et c’est Molly qui prend sa place.

Molly : Mais même si vous croyez ne servir à rien, lorsqu’on veut gagner on le peut toujours. C’est votre désir de vaincre qui fera votre victoire.

Puis c’est Arkades représentant des anges.

Arkades : Alors battez vous.
Kouraï : Merci de nous avoir écoutez, je vous laisse ce monde et si je le peux je vous guiderais… mais l’action ne sera que la vôtre.

Je connaissais ces images de massacres. J'étais un peu hébété. Mais j'avais découvert quoi faire au sujet du fléau. Si le sanctuaire doit ressuciter, et bien j'en serais ! J'aiderais la Dame Woods, comme mes ancêtres l'auraient fait. Je m'approche d'elle, elle semble encore étourdie mais commence à se remettre. Je me met en face d'elle et pose un genoux à terre.

- Comme mes ancêtres ont servies le votre, je viens renouveller mon serment de fidélité à votre famille. Je suis Ismaël Corona, descendant d'Ismaël Corona, Dame Woods, mon épée est votre. Ordonnez et j'obéirai. Si vous veniez à faillir je serais le bras qui vous soutien et le bouclier qui vous protège. Je refais le serment de vous servir et vous protéger ou que vous ailliez, des hauteurs du paradis aux profondeurs des tartares jusqu'a que vous me releviez de mes fonctions. Ainsi fut le serment de ma famille à la votre.

Je lui tend mon katana, attendant sa réponse. J'entend Lens dire :

- Alors il ne s'appellait pas Irvin Mclagoon ?

Le dénommé Lloyd m’a l’air plutôt sympathique, malgré ce qu’on peut penser. Personnellement, je n’ai rien contre les démons, même s’ils me causent un horrible frisson dans le dos à chaque fois que j’en croise un. Je lui fis un sourire à peine forcé alors qu’il entamait la conversation. Oui, plutôt sympathique. Puis, une étrange magie montra à tous ceux qui étaient sur la plaine des images de Kouraï et de son frère, Darkness, et je fus littéralement absorbée par leurs propos. Nous en causâmes un moment, Lloyd, Daryan et moi, puis la conversation tomba à plat.

Nous finîmes par nous séparer, et je fus de nouveau seule. Je me baladai à travers la masse de gens, observant les uns et les autres, mais en évitant soigneusement Elle Woods. J’ignorais comment elle réagirait de me revoir, moi qui n’ai fait que la harceler pendant quelques jours. Et puis, si besoin était, je pourrais la rejoindre en tout temps, sur cette plaine… Ce n’était pas un problème.

Je figeai un moment, m’arrêtant de marcher, et même de respirer. Il y avait beaucoup plus de démons que d’humains et d’anges, ça crevait les yeux; ou du moins, les sens. Plutôt mal à l’aise, je traçai mon chemin dans la foule jusqu’à un endroit où il y avait une moins forte densité de gens. Je pus y réfléchir plus aisément sur le pourquoi et le comment de cette rencontre, en plein milieu de cette clairière au lourd passé…

Puis j’entendis un cri. Il demandait un guérisseur, et, sans même m’en rendre compte, je fus propulsée sur mes jambes. Je marchai rapidement jusqu’à ce que je reconnaisse l’esprit qui avait lancé cet appel. Déjà, quelqu’un s’était penché sur le corps ensanglanté de l’humain qui, par on ne sait quel malheur, avait été blessé. Soulagée, un léger sourire aux lèvres, je fis volte-face pour retourner là d’où je venais. Cependant, on demandait un véritable médecin pour empêcher une infection.

- Je peux aider, j’ai quelques dons en la matière, proposai-je en m’agenouillant près du corps du blessé.

Je remerciai du regard l’homme qui avait sacrifié un bout de sa chemise pour faire arrêter l’hémorragie en lui adressant un sourire, puis me retournai vers celui qui, plus plausiblement, avait alerté les gens par ses cris.

- Je crois pouvoir aider, répétai-je en sondant le corps du blessé avec mes mains.

Je les posai à l’endroit de la blessure, et une toute légère lumière blanche émana d’elles. Pendant quelques secondes qui me parurent une éternité, je restai immobile, puis la lumière s’arrêta. La plaie s’était refermée et je tenais la balle coincée dans sa chair entre mes doigts. Il avait cependant perdu beaucoup de sang et il n’était pas sorti d’affaire.

Légèrement étourdie, puisque ce pouvoir n’était pas ma spécialité, je me relevai en chancelant.

- J’espère que j’ai pu être utile…

Puis je retombai sur mes genoux, silencieuse, le regard vide.

[Voilà, pour faire pardonner mon retard x)]

Voilà que Vidin se met à jouer les bons samaritains, on a pas besoin d’aider les autres. On est pas là pour ça ! En fait si, plus ou moins, mais entre sauver le nombre et sauver un individu il y a de la marge…

« Je suis désolé Hanna, je ne peux pas t’aimer… »

Est ce qu’on m’a aider moi ? Non, je me suis débrouillée seule avec mes blessures… J’attrape le bras de Judith et la ramène vers moi.

- Ce n’est pas en collant le blessé que tu vas l’aider, restes donc tranquille cinq minutes.
- Mais…
- Nous sommes des démons banane, on peut pas l’aider.

Elle pousse une mèche de ses cheveux blancs derrière son oreille. Judith est très bout en train mais en même temps très naïve sur certaines choses, par exemple elle a une confiance sans faille en Vidin et moi, comme si nous pouvions toujours tout résoudre. Je me suis vaguement demandé un jour d’où lui venait cette idée saugrenue… Et comme à mon habitude j’ai aussitôt oublié de chercher plus loin. Les autres ne m’intéresse plus, même pas ma sœur, de toute façon nous ne sommes pas de « vrais » sœurs, j’ai juste été adopté lorsque j’étais enfant… Après le meurtre de mon père.

En voyant toute cette foule rassemblée je me dis aussi que ça ressemble à ce jour maudit de l’incendie. Celui où nous avons été marqué… Si nous n’y avions jamais été… Si…

« Je suis désolé Hanna, je ne peux pas t’aimer… »

Peut être que cet enfant serait encore en vie, oui, peut être que je serais mariée, avec Vidin ou avec un autre, peut être que j’aurais un bébé, peut être…

Peut être qu’un jour le monde changera.

Pour ça il faut d’abord que le Fléau ne revienne pas, sinon d’autres seront tués et je dois protéger les innocents. C’est mon boulot – même si on ne me paye pas pour ça – et c’est la seule chose que je sais faire désormais.. Me battre.

Elle se promenait dans la rue, seule, comme toujours. Ses cheveux violine étaient attachés en une queue de cheval dont des mèches s’échappaient. Elle portait son habituel jean avec sa veste en cuir, elle aimait beaucoup cette veste parce que sa tante la lui avait donné après l’accident. Elle était pour Hanna le signe du changement mais aussi de la fatalité.

Au loin un enfant se faisait attaqué par un homme, sans doute pour lui voler ses provisions, la famine faisait des ravages et la nourriture était plus précieuse que l’argent. Elle courut vers eux et interpella l’homme :

- Laisse le.

L’homme, grand, basané, des muscles partout au point que s’en était moche, se stoppa pour la reluquer. Elle toucha la marque sur sa nuque et son bâton apparut comme par enchantement entre ses doigts. Elle le fit tourner habilement et répéta calmement :

- Laisse le.

L’homme lâcha l’enfant et s’approcha d’elle, elle ne recula pas, se contentant de le fixer. Quand il l’attrapa par la taille elle ne cilla même pas.

- Troisième et dernier avertissement : bouge de là sinon…
- Sinon quoi ?

Elle le frappa d’un de genoux bien placé puis lui envoya un coup de son bâton au visage. Il avait des muscles mais pas de cervelle… Il jura et tenta d’attraper Hanna mais souple et rapide elle sauta au dessus de lui et alors qu’elle était encore en l’air elle toucha vivement sa nuque, de l’énergie se forma au bout de ses doigts et…

- On ne touche pas aux enfants !

A peine eu-t-elle posé le pied par terre qu’une boule d’énergie partit de ses mains en direction de l’homme qui tomba comme mort sur le sol. Comme seulement car il était seulement assommé, Hanna ne tuait pas. Elle s’avança vers l’enfant encore trembla, pris le panier qu’il avait laissé tombé et le lui rendit. Il la regarda un moment, elle lui ébouriffa les cheveux, et il disparu en courant.

Hanna se releva, regarda autour d’elle et aperçu Vidin.

- Tu es là depuis longtemps ?

Il était assez loin pour ne pas interférer avec les voix mais elle savait qu’il approcherait bientôt.

- Assez pour voir que tu n’as pas eu besoin de mon aide.
- Si tu te sens l’âme chevaleresque ce n’est pas à ma porte qu’il faut aller sonner.

Et elle s’éloigna sans le regarder, une migraine affreuse commençant à lui battre la tempe.

« Laissez moi… qu’est ce qui vous prend ? » Mais les voix ne lui répondirent pas.

Je me sens à peu de choses près dans la même situation, je dois aider « l’humanité » mais je voulais le faire seule… pourtant je suis entourée de monde… et de Vidin. L’homme blessé était en train d’être soigné et le grand héros de ses dames seraient bientôt de retour près de Judith et moi, nous donnant des ordres et faisant le fier. Il me tape vraiment sur le système… Vraiment… Vraiment…

« Je suis désolé Hanna, je ne peux pas t’aimer… »

Du moins quand il est trop près.

( HRP : merci Iris ! ^_^ )

Kurando ouvrit un oeil, un autre. Il ne souffrait plus et une ange était auprès de lui. Il ne parla pas tout de suite, attendant de savoir s'il était vraiment au Paradis avant de dire "ça y est, je suis au Paradis".

Il s'assit tranquillement et constata qu'il était toujours dans la clairière, c'était l'ange qui avait du le soigner. non, qui l'avait soigné, il avait été en semi conscience. il regarda sa blessure, disparue, sa peau nette, même pas séchée de sang, à part sa chemise trouée et sa blouse dans le même état, mais on ne pouvait pas tout demander à la sainte providence.

Surtout qu'il était athée.^^"

- vous m'avez sauvé la vie, merci beaucoup.

Dit-il à l'ange. On avait débattu sur le sexe des anges à une période de l'humanité, elle, c'était une femme donc. Il se leva et la salua très bas, touchant presque ses orteils avec la tête, il était souple aussi.

L'ange ne répondait pas, elle avait l'air ailleurs, dans les nuages. Un ange dans les nuages !

Elle bredouilla quelque chose qui devait ressembler à un de rien, s'allongea dans l'herbe et ... s'endormit ? A moins qu'elle fut en train de méditer, mais quand même, c'était la première fois qu'il faisait un tel effet soporifique sur la gent féminine. Quoique, le soin prodigué pour le sauver de la mort avait du affaiblir la créature, et puis les chocs de la journée ... quels chocs ? Que faisait-il là au fait ? Que faisaient-ils là ?

Il eut tout de même une dernière pensée pour l’ange qui se reposait paisiblement dans l’herbe. Elle était blanche, mais il préférait largement les humaines. Rousses ou blondes de préférence.^^

Il regarda donc autour de lui, avec l’impression que tout le monde était au courant de la raison de leur présence ici, sauf lui. Il ne parlait que rarement devant des inconnus, il n’aimait pas ça, mais après ce qu’il venait de vivre, il pouvait le faire.

- heu, qui nous a amenés ici ? Que faisons nous ici ? Quelqu’un a du saké ?

Aucune réponse, fâcheux. Surtout pour le saké. Il se rassit en tailleur dans l’herbe, zen et observa donc les agissements de tous. A un moment donné, un chef se montrerait, s’exprimerait, les guiderait, il allait forcément se passer quelque chose, quoi.

Il devrait peut-être sortir quelques uns de ces robots, mais pourquoi faire ? Un hamac monté sur répulseurs ? Ca lui fit tout de même penser que les gens qu’ils côtoyaient quotidiennement avaient été tués par le gouvernement, et qu’il était officiellement mort lui aussi dans l’explosion du bâtiment. Il avait créé une série d’inventions à but civil, et aussitôt cela avait failli être volé pour un but militaire …

Ainsi, sa créativité resterait pour lui, et le pouvoir allant avec, aussi, mais comme il ne braquerait pas de banque, il faudrait bien vivre, et hormis ses compétences d’ingénierie, Kurando pourrait exploiter … son talent de toiletteur pour chiens, ou son don de manucure.

Ce n’était pas gigantesque mais il n’y avait pas de sots métiers. Il valait quand même mieux comprendre d’abord pourquoi on l’avait amené ici, lui sauvant ainsi sa vie sans même lui demander son accord auparavant, et ce qu’on lui voulait, parce que rien n’était gratuit.

Donc, il attendit, et dans cet état méditatif, il s’endormit les yeux ouverts. Niveau affectif, il n’était pas particulièrement traumatisé par le massacre récent, vu qu’il aurait dû mourir aussi s’il avait pu utiliser ses robots. Il n’allait tout de même pas déprimé parce qu’il avait survécu, quant aux autres, leur heure avait sonné, voila tout.^^

J'espère que ça conviendra à toute sles personnes que j'ai PNJiser!
Morganne: j'espère que tu t'ennuyais de ta grande soeur sur-protectrice car tu en as trouvé une autre!!!
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Une fois le discours de la blondinette fini, une jeune fille s'aprocha timidement d'Edenia. Elle se présenta en bafouillant. Edenia lui tendit la main et remarqua que Morganne, puisque c'était son nom, se figeait sur place. Elle resta ainsi quelques secondes sans réagir avant de lui serrer la main. Les deux jeunes filles continuèrent à discuter et Edenia en profita pour détailler discrètement son interlocutrice. Elle devait avoir à peu près son age et pourtant Edenia avait l'impression d'être en compagnie d'une très jeune fille, presque une enfant! Elle avait l'air complétement perdue ce qui rassura complétement Edenia. Pourtant, en soi, être une bande de paumés pour lutter contre le fléau était plutot inquiétant! Mais elle detestait avoir l'impression d'être la seule à ne rien comprendre, ici au moins tout le monde avait l'air dans le même cas!

Morganne était une simple humaine à ce qu'elle disait et elle n'avait pas l'air de comprendre du tout en quoi elle pouvait être utile. Edenia la regarda encore, elle avait un air étrangement absente... tout en ayant une apparence fragile et vulnérable. Elle chercha à la rassurer:
- Y'a sûrement quelque chose que tu peux faire. Je ne pense pas que nous ayons tous été amenés ici, si nous ne pouvons pas aider.
Pendant qu'elles se demandaient quelle pourrait bien être cette aide Edenia regarde rapidement l'assemblée tout en remarquant quelques beaux spécimens du sexe masculin. Pourtant son esprit est préoccupé par bien d'autre choses mais c'est un reflexe en quelque sorte! Elle finit cependant par remarquer que Morganne avait l'air de plus en plus perdue et elle lui dit alors:
- Allons parler à.. la miss, on verra bien si elle peut nous éclairer!

Elle lui disait ça ,en fait plus pour la rassurer qu'autre chose. Cette étrange femme-enfant aux cheveux bleus avait reveillé en elle, sans même qu'elle s'en rende compte, un instinct protecteur enfouit depuis si longtemps.... Elles se dirigèrent donc d'un pas assuré vers la blondinette... Non en fait Edenia se dirigeait vers elle bille en tête tandis que Morganne la suivait timidement. Elle comprit tout de suite qu'il y avait dans cet endroit toute sorte de personnes différentes. Des anges, des démons, des humains... Mais soudainement des ...spectres apparurent! Il s'agissait de Kouraï et des membres du sancturaire. Chacun d'eux leur parla et Elle fait apparaître des images du fléau...malheureusement impossible de voir qui il est! Edenia reste sans voix pendant toute la durée de ce « speech fantomatique » puis à la fin elle se tourne vers Morganne puis lui dire d'une voix rassurante :
- Tu vois bien ce que Molly a dit... devant l'air interrogateur de la jeune fille elle ajoute « c'est..enfin c'était la représentante des humains », nous pouvons tous servir à vaincre le fléau!
- « Hum » répondit elle d'un ton peu convaincu, elle resta quelques secondes sans aucune autre réaction puis finit par dire d'un ton tout aussi amorphe « mais...là maintenant je fais quoi? »
Edenia la regarda avant de lui faire un grand sourire et de lui asséner d'un ton qui ne souffrait nulle réplique « Tu restes avec moi! ».

Elle comprit que ça ne servait plus à rien d'essayer d'aller parler à Elle: la blondinette se faisait quasi agresser par une hystérique à la chevelure rousse... Ce qui semblait être le frère de celle ci, qui était du moins un jeune homme plutot pas mal ... enfin bref là n'était pas la question! « Il » intervient pour calmer le jeu apparement. Edenia ne put s'empécher d'espérer que tout le monde n'est pas ce genre de réactions sinon le fléau n'était pas près d'être vaincu!
Toute cette agitation l'avait empeché de suivre les évenements qui se passaient sur le coté mais son attention finit par être attirée. Elle attrapa Morganne par la main en lui lançant un « suis moi » inutile, puisqu'elle ne lui laissait guère le choix et se dirigea vers cet endroit. Elle remarqua un ange qui semblait méditer et n'osa pas aller la déranger... Elle vit alors des démons et se dirigea vers celui aux cheveux blancs. Elle lui fit un sourire charmeur, il était pas mal quoique pas trop son genre, et lui demanda ce qu'il s'était passé. Une hystèrique aux cheveux également blanc intervint alors en leur sautant presque dessus et se lança dans une explication plus que confuse sur un homme qui serait arrivé blessé et Vidin qui aurait génialement demandé de l'aide, un autre qui l'aurait pansé et la demoiselle qui l'aurait soigné et......
Edenia ne suivait pas tout mais elle comprit que le démon aux cheveux blancs se nommait Vidin et que pour une raison indeterminée l'hystérique le trouvait génial. Elle voyait également plus loin une fille lui lançait un regard assassin... Edenia se sentait de plus en plus mal à l'aise et un bref regard à Morganne lui suffit à comprendre que celle ci était tellement ailleurs qu'il n'allait pas falloir compter sur son aide! Donc l'ange à l'écart avait sauvé un humain... mais qui demanda t'elle. Les deux démons lui indiquèrent alors un bel asiatique qui méditait non loin de là. Edenia s'apprétait à poursuivre la conversation quand soudainement ses pensées se stoppèrent pour revenir à ce qu'elle venait de voir là bas assis sur l'herbe... UN BEL ASIATIQUE... oui c'était bien ça!! Il fallait vraiment qu'elle se ressaisisse! Depuis quand laisser t'elle passer ce genre d'opportunité? Reprenant rapidement ses esprits Edenia lança un rapide:
- il doit être déboussolé, je.. enfin NOUS allons aller voir si tout va bien!

Elle s'empara à nouveau du bras de Morganne, qui avait été vaguement reveillé de sa torpeur par le « nous » avant de s'élancer vers le beau mâle qui lui donnait l'opportunité de s'éloigner de ce trio trop complexe pour elle! Elle s'approcha doucement de lui, avec une démarche féminine et un sourire des plus séducteurs. Il lui semblait de plus en plus beau. Etrangement quand elle lui adressa la parole il semblait venir de s'eveiller, pourtant il avait les yeux bien ouverts!
- Bonjour, lui dit elle doucement, j'ai appris que vous veniez d'échapper à la mort, elle le regarda avec un doux mélange d'admiration et de curiosité parfaitement calculé, tout va bien maintenant? Et elle ajouta enfin: savez vous pourquoi vous êtes ici?
Le jeune homme la regarda plutot amicalement. Ce n'était pas non plus les regards plein de désirs qu'Edenia avait l'habitude de provoquer mais sachant qu'il venait d'échapper à la mort, il ne fallait pas trop en demander! Il lui répondit:
- bonjour mademoiselle, oui j'ai failli mourir je crois, et ça va bien oui, merci, et non, je n'ai aucune idée de ce que je fais ici, je sais juste que ça m'a sauvé la vie. vous vous le savez ?
Mais avant qu'elle puisse lui répondre, il se leva et elle pu remarquer qu'il glissait un rapide regard sur tout son corps ce qui lui fit plaisir. Il lui dit alors avec un agréable sourire:
- Mais je ne me suis pas présenté, je m'appelle Kurando, Kurando Akira, enchanté..
- Tout le plaisir est pour moi, lui répondit elle avec un sourire des plus ambigus, je suis Edenia... Voyant que sa compagne ne réagissait pas elle ajouta « Et voici Morganne ». Vous avez du rater tout le discours de Elle et des .. revenants du sanctuaire alors?
Devant son air interrogateur elle ajouta « Pour résumer vous etes ici pour sauver le monde...ce qui vous a deja sauvé la vie semble t'il ... ». Et elle rit alors légèrement tout en secouant les cheveux, comme le font les femmes séduisantes quand elles veulent l'être encore un peu plus... Mais elle se garde bien de formuler la suite de sa phrase qu'elle avait en tête........... « et ce qui va sans doute me sauver de ma frustration ».

J'ai 100 ans .. eh oui 100 ans et toute mes dents. Je n'ai pas d'enfant, je n'en ai jamais eu et je n'en aurai jamais car je suis incapable d'aimer. Vous devez vous demander pourquoi n'est-ce pas? Eh bien c'est assez simple. Mon père était un démon extrèmement puissant et ma mère une ange admirable. Elle était déscendue sur terre parce qu'elle avait une amie qui lui avait demander de passer. Elle y était aller et avait rencontrer ce démon, mon père. En fait elle le redoutait, la terre est un endroit mal sain, entre le bien et le mal. Elle était dans une ruelle, allez savoir pourquoi et il l'as violer. Le fruit d'un viol entre un démon et un ange revire toujours mal .. 9 mois après ma mère accouchait de moi et moi j'étais incapable d'aimer et immortelle. Je suis une métis immortelle et 100 ans je trouve ça affreusement long. J'ai déjà essayer de mourir oh sa oui mais je ne pouvait pas! Mon oncle m'as avouer a 30 ans je crois que la seule facon dont je pourrais mourir était par la main de l'homme dont je serais amoureuse. Le pépin c'est que je ne peux pas aimer .. alors j'ai fais la guerre espérant mourir .. jamais je n'ai été touchée par une seule épée .. jamais. Bref j'ai commencer a travailler dans un pub et j'y suis toujours et j'attend un signe.


Kelly était dans le pub, en arrière du comptoir a compter l'argent amasser pour la journée. Il faisait noir dehors et le bar était fermé. Son patron était partit et elle faisait le compte dans le noir. En fait elle avait des pouvoirs d'ange et de démon ce qui la rendait exceptionnelle. Kelly avait le pouvoir du feu et de télékynésie mais elle pouvait aussi voir dans le noir comme un chat .. c'était un pouvoir dont elle ne se rendait pas compte car elle croyait que c'était comme sa chez tout les humains puisqu'elle voyait ainsi depuis sa naissance. Elle leva les yeux car elle avait entendu un bruit quand un ombre se dessina devant elle. Kelly recula et se heurta a un autre comptoir derrière elle.

- Écoute moi ...

Kelly fixa intensément l'ombre.

- Quoi?

- Tu dois m'écouter! C'est important ...

- Mais je t'écoute!

Kelly ne trouvais pas la plaisanterie trop drôle. Elle plissa les yeux mais resta sur place sans bouger.

- Tu te rapelle tes années de guerre Kelly? Ces années ou tu a combattue et ou tu as gagner? Eh bien tu devras recommencer Kelly ...

Kelly regarda l'ombre, immobile et très surprise.

- Quoi? Refaire la guerre? Il n'en est pas question!

- Tu devras pourtant le faire car le fléau est a nos portes et tu es la meilleure guerrière des soldats dirigé par les hommes.

Un rire scinique sortit de la gorge de Kelly.

- Non désolée, je n'ai jamais été la meilleure ce n'étais que parcew que j'étais immortelle!

- Détrompe toi, tu fera la différence dans la bataille de demain ...

- Détrompez-vous, je n'y serai pas!

Et Kelly sortit en courant oubliant de barrer la porte derrière elle ...

La vie s'écoule tranquillement. Je passe une bonne partie de mes journées dans le labo de chimie avec les autres étudiants, mais je suis la plus brillante et la plus part me jalouse, je ne vois pas pourquoi. On est tous la pour étudier. Si je ne suis pas dans le labo je suis quelque part en train de faire du sport. Il faut bien s'entretenir si on veut arriver a etre toujours en forme. Aujourd'hui ne ne faisons rien de spéciale. J'ai quand même revétue ma blouse. Elle cache mon pantalon noir et mon chemisier noir également. Je soupire. Je crois que je vais me relancer dans la fabrication de ma petite bombe. On nous a demander de créer quelques chose pour la fin de l'année. Alors je peux bien faire ça . J'entend les autres parler, dont Elia et Lia, deux amies, si on peu dire comme ça. Enfin disons que se sont plus des connaissances.

Elia> Vari, ça te dit de nous aider ?
Lia> oui on a un peu de mal.
Elia> tu peux juste nous écrire la formule pour notre proger ?

Je hoche la tête. Je ne parle jamais. Je ne sais pas pourquoi, enfin je ne parle que chez moi. Je me léve. Comme toujours les autres me regarde car je suis grande, du moins je pense. J'inscrit rapidement la formule. Le temps passa vite et se fut ma pause. Soudain je senti une décharge autour de moi. Une lueur intense m'obligea a fermes les yeux pendant quelques seconde. Finalement je les ouvrit et ce que je voyais le laissa sans voix. Je m'isolais pour écouter ce qu'il se passait. Plus le discour avançait plus je me sentais perdu. Je n'y comprenait rien, mais vraiment rien. Je suis une simple humaine. Je ne peux rien faire moi. Enfin j'ai bien quelques talents secret mais la je ne comprend rien a leur idée.

Je continue a observer. Je ne suis pas à ma place ici, ma place est sur un terrain de sport ou dans mon labo. En plus j'ai une expérience a finir moi. Mais quelques chose me turlupine. Je n'arrive pas à poser le doigt dessus, ça m'agace vraiment.

En fait où est ce que je me trouve ? je ne comprend pas vraiment. Je n'ai pas du vraiment écouter le début, trop surprise par ce qu'il se passait. Je tourne le dos au personne qui m'entourent, je cherche un endroit ou aller, pour ensuite retourner dans mon labo, j'ai pas envie de rester la moi. De plus je ne connais personne et je n'ai pas envie de les connaitres. Surtout ces machins qui ressemblent a des anges. Mais ça n'existe pas. Enfin je ne crois pas.

Alors que le vampire redevenu humain - car nous étions en pleine journée – avait appelé à l’aide pour qu’on vienne soigner le jeune homme qui était devant lui et qui malencontreusement avait également perdu conscience. Kureno n’était pas médecin, il savait enlever le sang du corps de ses victimes plus vite que son ombre, mais il ne savait pas encore le rendre. Il vit alors un ange s’approcher, il su qu’il s’agissait d’un ange de par son odeur subtile - comme je l’ai expliqué dans mon précédent poste, ils ont une odeur qu’on croit familière -, le vampire la suivit du regard, alors qu’elle lui dit qu’elle avait quelques dons en la matière.

*Le pouvoir de guérison*, pensa-t-il immédiatement en voyant le jeune ange s’approcher de l’homme.

C’est alors que l’ange dit qu’il croyait pouvoir l’aider, ce qui fait naître un sourire narquois sur le visage de Kureno, il regarda alors l’ange imposer ses mains à l’endroit de la blessure du jeune blessé.

*Elle n’a pas beaucoup d’expérience et son aura est entrain de diminuer, si elle continue comme ça c’est elle qui va se trouver mal*, pensa-t-il juste avant de la voir défaillir.

Kureno délaissa le jeune homme pour aller vers l’ange et mettre une main dans son dos, pour ne pas qu’elle ne tombe plus bas. L’humain n’avait même pas fait attention à lui alors qu’il c’était senti mieux, Kureno regretta d’y avoir laissé sa chemise pour lui. Il croisa à un moment le regard de l’ange et il eut envie de lui sourire, mais se reprit vite, il la regarda un moment et l’allongea doucement dans l’herbe fraîche.

Reposez-vous, vous en aurez besoin, lui murmura-t-il alors qu’il c’était penché prés de son oreille.

Il se releva donc, en remettant sa cape cachant ainsi le bout de tissu qui avait disparu de son chemisier, il adressa un regard au jeune homme. Puis bouscula deux démons pour passer et visiter un peu les lieux, il y avait de l’herbe quasiment partout, Kureno soupira en pensant qu’un arbre aurait été le bienvenu. C’est alors qu’il entendit un craquement sourd derrière lui, il se retourna et y vit un arbre, sans se poser plus de question que cela, il s’y appuya et regarda les autres avec un certain dédain.

Alors que nous étions en pleine discussion, l’Ancien Sanctuaire apparaît. La plupart des membres sont présents, apparaissant un à un. Kouraï, Molly, Arkades... Quasiment aucun ne manque à l’appel. Soudain, le corps de Elle s’élève et un écran apparaît, nous montrant les ravage du Fléau. Hormis les ravage qu’il commet sous nos yeux et que nous apercevons à travers la jeune Woods, nous n’avons strictement aucune information sur ce Fléau.

Ces esprits nous expliquent bien qu’en tant que tels ils ne peuvent plus rien faire mais qu’ils ont besoin de chacun de nous pour reformer le Sanctuaire. Ils répondent à une question majeure que tous se posaient hormis Iris, Lens et moi-même puisque nous avons tout trois été envoyé pour assuré la protection de la descendante de Darkness… Que faisions-nous ici ? Et bien leur réponse fut simple, quoi que un petit peu théorique : c’est notre volonté de gagner qui nous à mener ici et qui nous menera tous à la victoire. Quelle que soit notre situation du moment, il semblerait que nous soyons fait pour ce long voyage. Durant ce discours ou parlèrent tour à tour Molly, dirigeante des humains, Kouraï, impératrice de la Géhenne et enfin Arkades, meneur de mes ancêtres anges, tous se turent, écoutant avec attention.
Un homme se tient derrière. Je le reconnaît sans aucune hésitation. Il a les cheveux rouge, il est mince, a le teint pâle, très petit et un tatouage en forme de dragon sur la visage qui couvre son oeil droit… Il s’agit bel et bien de Darkness. Je remarque aussi qu’Aeson l’a aperçu. Darkness doit réellement représenter une figure forte pour les démons, à plus forte raison puisque c’est une de ses descendantes qui va nous guider…

Avant même que la petite explication soit finie, je me retourne vers Iris et Lloyd. Le chevalier Aeson ayant décidé de faire cavalier seul, il quitte notre groupe après avoir contenu un petit rire nerveux sans doute… Il enfile sa capuche et disparaît dans la foule. Il tente d’emmener Lloyd avec lui mais ce dernier refuse. Ainsi nous discutons avec Iris et Lloyd, mais la conversation s’essouffle. Nous nous séparons donc. C’est au tour du jeune et intrépide Lloyd de disparaître de mon champs de vision. En effet, je prends bien soin de garder Iris en vue. Je l’observe du coin de l’œil tout en me rapprochant de la jeune Woods, car il ne faut pas perdre ma mission de vue… Le soin qu’elle met à éviter Elle ne m’échappe pas. Elle doit avoir peur de sa réaction après tant de jour à l’épier. Pourtant, lorsque je lui ai tendu la main pour la hisser sur cette souche, elle ne m’a pas parue effrayée. Quoi qu’il en soit, Iris part s’isoler et disparaît à son tour. De toute façon, nous ne risquons rien pour le moment, et je pense qu’elle pourra se défendre au pire. Je continue d’errer dans la foule en quête de visages connus.

Ainsi je fais en quelques secondes un petit bilan des gens présents. C’est en effet relativement impressionant de voir le nombre d’humains, d’anges et démons de bas niveau qui sont rassemblés dans ce bois. Le chevalier Aeson n’avait peut-être pas tort de partir. Le nouveau sanctuaire semble a priori faible de constitution. Mais peu importe mon avis personnel. J’ai été envoyé ici pour assurer la protection de mademoiselle Woods et je compte bien appliquer mes ordres à la lettre. Très vite, je remarque qu’il y a plus de gens que j’ai déjà rencontrés auparavant que ce que je n’aurai pu imaginer. Il ne s’agit plus simplement de gens que je connais mais aussi de tous ces gens que j’ai croisés durant la première partie de ma mission. Ainsi j’aperçois, entre autres, l’aveugle mais aussi l‘homme qui suivait Elle en même temps que nous. J’aperçois aussi Lens au loin, entrain de tenter de comprendre quelque chose mais évidemment, étant bien trop rêveur pour avoir saisi le moindre mot de tous ces discours, il tente de demander de l’aide à quelqu’un. Il faut bien dire que dans un bois, les fleurs et les animaux pouvant distraire ne manquent pas.

Seulement son interlocuteur ne semble pas vraiment faire attention à ce que Lens raconte. Je l’avais déjà repérés avant que les anciens ne fassent leur apparition… Il semblait écouté avec une attention particuière ce que racontait Elle aux gens qui voulaient des réponses. Soudain, le démon, car il s’agissait bien là d’un démon, se met brusquement en avant. En un éclair, mon corps se raidit prêt à agir au besoin. J’ai une main sur le pommeau de mon épée et la deuxième prête à lancer un blizzard concentré sur ma cible afin de le figer. Mais il pose un genoux à terre et entame un serment de fidélité. Il semble qu’il fasse partie de cette famille de paria qui avait juré de suivre Darkness jusque dans sa fuite :

- Comme mes ancêtres ont servies le votre, je viens renouveller mon serment de fidélité à votre famille. Je suis Ismaël Corona, descendant d'Ismaël Corona, Dame Woods, mon épée est votre. Ordonnez et j'obéirai. Si vous veniez à faillir je serais le bras qui vous soutien et le bouclier qui vous protège. Je refais le serment de vous servir et vous protéger ou que vous ailliez, des hauteurs du paradis aux profondeurs des tartares jusqu'a que vous me releviez de mes fonctions. Ainsi fut le serment de ma famille à la votre.

Ma protégée ne risque donc rien mais c’est maintenant à son tour de répondre à la demande de serment de ce jeune Ismaël Corona.

Un blanc se fait, et c’est le moment que choisit un autre démon pour réagir. Ou plutot devrai-je dire UNE autre démone. Décidément c’est à croire qu’ils se sont tous donnés le mot pour me mettre sur mes gardes : Après avoir mis un violent coup de lance par terre qui a attiré l’attention vers elle, la jeune démone lance des exclamations relevant presque de la fureur et part en direction attraper Elle par le col :

- Toi!! Explique-toi tout de suite!!! C'est quoi cette histoire? J'ai des répèts moi j'ai pas que ça à faire!!!

Dans la demi seconde qui suit, un homme qui lui ressemble beaucoup, son frère sans nul doute, intervient en tentant de calmer le jeu :

- Parlons calmement... Pourquoi nous? Pourquoi on alerte pas les autorités compétentes plutot?

Notre nouvelle meneuse semble un peu destabiliser. C’est donc le moment que je choisit pour intervenir, rangainant mon épée et me redressant, je m’avance d’un pas léger et lent et je lance d’une voix assurée :

- Si nous avons été appelés ici, c’est peut-être parce que les autorités compétentes ne le sont pas tellement que ça… Avez-vous écoutez avec précision ce qui a été dit ? Les cris des âmes déchiraient nos ancêtres jusque dans leur repos ! Chacun d’entre nous sera utile même si vous semblez en douter. Ce sont des anciens combattants qui nous ont choisis… Ils doivent sans doute connaître nos défauts et nos qualités. Des esprits sont des être supérieurs à toute forme de vie matérielle. Que vous apprend-on en Enfer ? Et puis lachez mademoiselle Woods ou je serai contraint de vous y forcer…

Sur ce, la démone lache la jeune blonde et recule d’un pas, mais elel est apparemment toujours aussi énervée. C’est celui que je considère désormais comme son frère jusqu’à preuve du contraire qui prend la parole :

- Bon admettons… Mais qu’est-ce qu’on fait après là ? On attends quoi ? Peut-on retourner chez nous ? Je veux dire… On a l’air complètement isolé de tout ici…

- On a une vie à côté nous, s’exclame sa sœur, je ne sais pas comment ça fonctionne chez les anges mais nous on a un boulot et des responsabilités à assurer.
-
- Sur ce coup, nous sommes tous logés à la même enseigne. Seulement il faudra que vous m’expliquiez l’interêt d’avoir un travail si notre monde est entrain de se faire dévaster de part en part.

- Il a raison Ahalon… De toute façon nous sommes coincés ici, alors autant suivre celle qui a été désignée comme chef, nous aviserons par la suite.

- Mais qui êtes-vous au juste ?

- Appelez-moi Daryan. Je suis un Archange. Et vous ?

- Je suis Ahalon… Ahalon Illuyankas. Et voici mon frère…

- Lazos. Nous sommes des demi-démons.

Cependant, à peine cet épisode est-il passé et les tensions relativement apaisées que Lens me fait remarquer des appels :

-Tiens, te revoilà toi ! On dirait qu’il y a un blessé par là-bas. On y va ? ^^

-Lens, évite de prendre cet air joyeux quand tu parles d’un blessé, on croirait que tu prend plaisir à voir ce genre de choses… XD

Je laisse le groupe en prenant bien soin d’expliquer à Elle comment répondre au serment d’Ismaël Corona. Je lui remet discrètement un cristal de communication. C’est un système relativement developpé chez les anges, une sorte de bipper qui fonctionne avec la pensée :

-Au moindre ennui, n’hesitez pas à vous en servir : Mademoiselle Sinclair, Lens et moi-même en avons un. Peut-être faudra-t-il étendre le système à tout le groupe très rapidement. Cela pourra se révéler utile par la suite.

Après cela, je tourne les talons et je me dirige vers le lieux des appels. Il semble qu’un medecin soit requis. Je n’en connais pourtant aucun et bien que je sois un ange, je n’ai pas beaucoup de connaissances en magie blanche… A défaut peut-être que Lens sera utile. Il s’en sort nettement mieux que moi quand ils ‘agit de magie blanche. Lorsque je me dirige vers les lieux pour voir de quoi il en retourne, je trouve Iris déjà sur les lieux ainsi qu’une être étrange qui se détache du reste, il semble aider Iris.. Je n’arrive pas à décerner s’il est démoniaque, angélique ou simplement humain… Il a les cheveux et la peau blanche. Mais a peine ai-je le temsp d’arriver qu’il a déjà disparu.

Iris semble un peu ébranlée par l’utilisation de magie blanche… Elle est allongée par terre, le regard vide… Le jeune homme semble pour sa part hors de danger mais quel que soit l’endroit dont il ait été extirpé, cette téléportation ne pouvait pas mieux tomber pour lui. Quelques secondes après, il se fait emmené par des humaines qui semble vouloir prendre soin de lui. Cependant, cela m’importe peu. Je m’agenouille devant Iris et attend qu’elle se réveille…

( HRP : dites le si c’est trop osé. Je spoilie néanmoins le passage osé^^ )

La première chose qui le réveilla, ce fut son parfum, doux et un brin enivrant. Il la vit alors, une humaine blanche, et rousse, très sexy.

- Bonjour, lui dit elle doucement, j'ai appris que vous veniez d'échapper à la mort, elle le regarda avec un doux mélange d'admiration et de curiosité parfaitement calculé, tout va bien maintenant? Et elle ajouta enfin : savez vous pourquoi vous êtes ici ?

Le jeune homme la regarda plutôt juste amicalement pour ne pas l’offenser. Quant aux paroles, il préférait être franc.

- bonjour mademoiselle, oui j'ai failli mourir je crois, et ça va bien oui, merci, et non, je n'ai aucune idée de ce que je fais ici, je sais juste que ça m'a sauvé la vie. vous vous le savez ?

Il se rendit compte de son manque de courtoisie et se leva avant qu’elle réponde. Au passage, il la regarda des pieds à la tête, c’est qu’elle avait un beau corps, et en plus à son regard il se rendit compte qu’elle avait apprécié d’être ainsi déshabillée des yeux.^^

Il lui dit alors avec un agréable sourire :

- Mais je ne me suis pas présenté, je m'appelle Kurando, Kurando Akira, enchanté.

- Tout le plaisir est pour moi, lui répondit elle avec un sourire qu’il trouva charmeur, je suis Edenia... Voyant que sa compagne ne réagissait pas elle ajouta « Et voici Morganne ». Vous avez du rater tout le discours de Elle et des .. revenants du sanctuaire alors?

Devant son air interrogateur elle ajouta « Pour résumer vous êtes ici pour sauver le monde...ce qui vous a déjà sauvé la vie semble t'il ... ».

Et elle rit alors légèrement tout en secouant les cheveux, elle était séduisante et elle le savait. Intéressant … pourrait-il, dans ces conditions, avec une superbe rousse … bien sur que oui.^^

- Edenia, Morganne, c’est un plaisir de vous connaître. Dites moi, pourriez vous me raconter plus en détail cette histoire de revenants du sanctuaire ?

Il se pencha à son oreille et murmura la suite :

- un peu à l’écart, si possible, je suis toujours un peu intimidé de me trouver devant tant de personnes.

Il recula son visage et à son expression, elle devina sûrement que ce n’était pas le cas.

Elle acquiesça et l’invita à faire quelques pas, ce qu’il accepta volontiers. Il regarda Morganne.

- elle a l’air d’avoir besoin de vous, elle peut nous accompagner, bien sur.

- oui viens Morganne. Vous aussi vous êtes humain je suppose.

- entendu. Oui, je suis humain.

Ils firent quelques pas donc. A priori, ils ne pouvaient pas quitter la clairière, heureusement qu’elle était plutôt vaste.

- donc, vous parliez de revenants ?

- oui lors de l'invasion du premier fléau, les humains, les démons et les anges s'étaient associés pour former le sanctuaire et leur spectres sont revenus ... *soupir* mais ils ne peuvent plus agir et c'est à nous de le faire..... Toutes les personne présentes ici doivent pouvoir participer à vaincre le fléau....

- ha bon, le Fléau a existé ? Je croyais que c’était du folklore pour faire peur aux enfants.*prends une voix plus grave* si tu ne finis pas tes sushi, le Fléau va venir et il va te manger.*reprends sa voix* Ca marche aussi avec la soupe.

Morganne qui semblait la plupart du temps absente, comme si son esprit occupé ailleurs, ouvrit alors de grands yeux, elle regarda son livre et murmura qu'elle l'avait loué pour rien.

Edenia lui demanda pourquoi elle restait cramponnée à son livre, ce à quoi Morganne répondit que c'est parce que c'est le livre de la bibliothèque.

- ça c’est une réponse.

Ca fait rire Edenia, ce qui ravit Kurando, qui n’a semble-t-il pas entendu les paroles concernant le fléau qu’ils devraient combattre. Il regarde un instant Morganne, avant de parler à nouveau :

- ha, et c’est la vengeance de l’ancien Fléau ou un nouveau Fléau ?

Edenia sembla hésiter.

- on ne sait pas, personne ne sait qui il est... On a vu des images de massacre tout l'heure *dit elle avec une moue inquiète* mais on ne pouvait pas le voir lui...

- c'est l'homme invisible... ou un fantôme, comme les anciens du sanctuaire...

Renchérit Morganne, pas si absente que ça, du moins pas toujours, à priori.

Il hocha la tête et passa la main à son flanc, à l’endroit où s’étalait peu de temps avant sa blessure.

- il va falloir défendre le monde donc, au moins le temps que Morganne finisse son livre. Ne pas connaître la fin d’une histoire qu’on aime bien, ça doit être terrible.

Il aurait pu tout aussi bien parler de la météo du jour, ou de la semaine passée. Etre embarqué dans une histoire aux enjeux apparemment colossaux ne l’émouvait pas plus que ça. Même si le Fléau n’avait sûrement pas les mêmes valeurs que lui, et qu’il devrait sauver les bases de la civilisation : le saké, le karaoké, et bien sur, les jolies blondes. Et rousses, ce qui le ramena au joli minois d’Edenia.

Edenia qui regarda kurando et sourit, ses yeux pétillants : moi je n'ai pas de pouvoirs très forts mais ça peut peut-être servir, et vous ?

- je sais chanter... mais ça plait pas à tout le monde.

Répondit Morganne.

- euh.. chanter ?

Rétorqua Edenia.

Morganne regardait une fleur avec un papillon qui voletait. Edenia la regarda quelques instants puis se tourna vers Kurando, se pencha vers lui et lui chuchota à l'oreille :

- et toi tu sais faire autre chose que chanter ?

La réflexion de Morganne fit naître un sourire sur les lèvres de Kurando. A moins que ce ne fut le regard d’Edenia, ou les deux. De plus, elle l’avait tutoyé, ce qu’il appréciait.

- moi aussi je sais chanter, mais j’ai besoin d’un ingrédient magique pour optimiser mon don.

Edenia lui voua alors un regard interrogateur et coquin : ah tiens... *petit sourire en coin* et lequel?

- le saké.

Puis plus sérieusement :

- je suis un peu technologique, je peux créer entre autres des champs de protection, dont une bulle d’isolement qui aurait pu nous être utile pour parler sans déranger notre voisinage.

Edenia fut visiblement intéressée : une bulle de protection??? *grand yeux sincèrement étonnés* mais... comment ça marche?

- oui, et d’isolement, ce qui fait que nul ne voit et entend ce qui se passe dedans. Pour simplifier au maximum, c’est un équilibre entre la science et la magie. Par certains autres aspects, je l’ai baptisée « cybermagie ».

- oh je n'avais jamais entendu parler d'une telle chose!

- veux-tu que je te montre ? J’ai l’impression que ce serait approprié.

Dit-il un ton plus bas, en constatant qu’ils gênaient à priori la méditation de certains.

Edenia tournant un peu la tête parut gênée en constatant que leur présence semblaient effectivement gêner... puis se reprenant elle répondit :

- mais avec plaisir...

Il regarda Morganne.

- serons nous trois ? Je demande pour voir la taille de la bulle, et puis à l’intérieur, la lumière est nettement moins claire, ça peut être gênant pour lire.

Il ne pouvait pas oublier Morganne en un instant.

- hein ?

Visiblement, elle n’avait pas suivi leur conversation.

Edenia intervint alors : mais tu veux dire que par exemple si nous allons dans ta bulle Morganne ne pourra pas nous voir mais nous nous la verrons? Comme si on était avec elle mais en invisibles?

Demande t'elle de la voix excitée d'un enfant devant un nouveau jouet.

- c’est une bulle d’isolement. On ne nous verra plus, on ne nous entendra plus, et on ne pourra pas nous rejoindre sans utiliser la violence, sans détruire la bulle, mais vous pourrez sortir, bien sur. Je vous montre, mais éloignons nous de quelques mètres de Morganne.

Dont acte, sachant que Morganne suivait toujours du regard le papillon qui faisait du sur-place. Elle les ignorait quoi.^^

Il invita Edenia à s’asseoir près de lui, dans l’herbe douce, puis il créa un champs de force qui les recouvrit comme une bulle. Aussitôt la lumière fut comme tamisée, et les sons venants de l’extérieur comme assourdis.

Edenia sourit et dit doucement : c'est agréable comme pouvoir, tu peux donc t'isoler quand tu veux ...en plus l'ambiance est intime...

Il lui voua en retour son plus beau sourire séducteur, celui qu’il savait faire craquer la gent féminine mais dont il n’abusait pas, tout comme la bulle d’isolement, en fait.^^

- oui, mais en même temps, je suis rarement dans une clairière que je ne peux pas quitter, avec une demoiselle charmante … d’ailleurs, tu sais quoi ?

Dit-il en posa sa main sur celle d’Edenia.

- je pourrais me prouver que je suis toujours en vie en t’embrassant et en mélangeant nos chairs à en faire rougir les étoiles.

Il n’était aussi hardi que lorsqu’il était invité à le faire par une jolie demoiselle, ce dont il ne se privait alors pas, et la jeune femme lui avait envoyé bien assez de signaux allant dans ce sens ... Edenia eut l'air surprise mais elle ne retira pas sa main. Elle plongea son regard dans celui de Kurando et s'approcha plus près de lui encore pour lui murmurer :

- je ne sais pas si ça serait bien raisonnable …

Avec un sourire de femme qui n'a nulle envie d'être raisonnable...

- raisonnable, quel mot regrettable, je ne l’aime pas, et quelque chose me dit que toi non plus …

Spoiler:

Un bruit épouvantable se fit entendre. Puis une nouvelle fois. Puis encore, et encore.

Un regard averti aurait pu constater qu'il y avait une sorte d'ondulation dans l'air... qui émanait de la direction dans laquelle Aeson était parti.

"Bon sang... mes poignards ne font rien..."

Le Chevalier semblait regarder dans le vide. Lentement, il s'approcha et déposa sa main sur... rien. Enfin si, sur quelque chose, mais quelque chose qui n'était pas visible. Une barrière énergétique qui les empêchait de partir.

Se reculant, concentrant son énergie magique dans sa main, il frappa le sol de la paume de celle-ci, avant de la relever brusquement et le lever la main en direction du ciel. Dans un craquement sonore, une fissure se forma dans le sol, et laissa échapper un jet de magma bouillonnant. Le Chevalier orienta alors sa main vers la barrière, et le jet de magma vint s'écraser contre la barrière, qui neutralisa le sort. Aeson fronça les sourcils, avant de soupirer.

"Dame Kouraï... vous êtes vraiment forte pour que les gens fassent les choses de leur plein gré..."

Serrant les poings, le Chevalier revint finalement vers le groupe, sa longue cape noire tombant sur ses épaules. Il ne supportait pas de rester inactif ainsi...

Pour essayer de rompre avec cette frustration, il s'approcha de Lunela qui se tenait un peu à l'écart, et s'inclinant légèrement, il lui dit :

"Désolé de vous avoir ainsi délaissée, tout à l'heure..."

Puis croisant les bras, détournant le regard, il lança :

"Que souhaitez-vous faire, d'ici à ce qu'on se bouge...?"

J’ai attiré l’attention d’une ange guérisseuse qui sauve la vie de l’humain. Une ange aux cheveux blancs, une qui n’essaie pas de le cacher, et dire qu’Hanna pense toujours que je ne suis pas au courant. Elle a l’air gentille, l’ange, c’est juste sa façon de renifler pour savoir qui est ange et qui est démon qui me hérisse.

Le soleil brille, le ciel est bleu et est parcouru de quelques nuages épars … il va forcément se passer quelque chose. On ne va quand même pas prendre littéralement racine. ><

J’attends toujours la suite des événements, quand une humaine au regard charmeur, une allumeuse quoi, vient me parler, prendre des nouvelles du mourrant, et cetera. Bien sur. Heureusement pour elle, Judith intervient et loue ma vertu, ce qui horripile Hanna qui lui fait se morale « on n’aide pas, on est des démons ». Je ne sais pas si Judith croit à son baratin, mais moi, pas un instant.

En tout cas, l’allumeuse part allumer l’humain sauvé des morts, et je continue à m’y désintéresser.

Je remarque alors l’ange guérisseuse qui se réveille doucement. Je soupire, m'approche et me penche un instant au dessus d’elle.

- la situation n’a pas évolué, vous pouvez vous rendormir. Ha oui, vous avez sauvé l’humain, il se porte même comme un charme.

Lui dis-je sur un ton poli, sans plus.

- et je ne sens pas mauvais, cessez de renifler l’air comme ça, les démons ne sont pas tous maléfiques. ><

Et je m’éloigne d’elle, qui ne semble pas remise de sa fatigue, ainsi que de cet homme qui attendait visiblement qu’elle reprenne ses esprits. Ca ne devrait plus tarder …

Apparemment il y a des gens qui souhaitent sortir d’ici à tout prix, j’entends même parler de responsabilités. Ce serait cocasse si ce n’était tragique. En fait, je me vois mal me présenter à ces gens, l’adversité suffira amplement à rapprocher ceux d’entre nous qui survivront aux premières batailles. Malgré moi, je me retrouve donc à coté d’Hanna.

- si tu veux te défouler aussi sur cette barrière, c’est du solide.

- ça ira merci, je ne tiens pas à être aussi ridicule que l'autre là bas.

- ça t’aurait peut-être fait du bien de taper sur quelque chose, tu ne te vois pas mais tu fais ta tête des mauvais jours. Je t’ai vue fusiller du regard l’allumeuse qui était venue me parler, juste avant que Judith la sauve.

- je suppose que tu as dû rêver... et je n'ai pas de tête des mauvais jours pour la bonne raison que je n'ai pas de bons jours non plus.

A ces mots, je m’approche d’elle jusqu’à être « nez à nez » avec elle, plonge mon regard dans le sien.

- tu dois avoir de bons jours quand je ne suis pas là à parasiter tes dialogues.

Elle passe la main devant son nez comme pour chasser un moustique et grimace.

- Je ne crois pas, j'ai mauvais caractère.

Je la regarde avec un air amusé.

- oui, je te croirais capable de te disputer avec ton ombre, si je me fiais aux apparences.

Ce disant, je tends l’index et lui taquine le bout du nez, puis je regarda brièvement la barrière avant de revenir à Hanna.

- pour ma part, je n’ai pas besoin de frapper cette barrière, parce que je n’ai pas besoin de partir. Le Sanctuaire va affronter à nouveau le Fléau et comme tu le vois, nous faisons partie des défenseurs de la paix. Tu es peut-être surprise d’être ici, mais moi je ne suis pas étonné de t’y voir.

- C'est vrai sauver des innocents c'est tout à fait mon credo, du moins quand je ne les tue pas.

Une ombre passe au dessus de nous, un nuage dans le ciel bleu.

Ces paroles m’auraient fait bondir pour tout autre, même si je suis plus indulgent avec les autres qu’avec moi, mais je le suis encore plus avec Hanna. Ne souhaitant pas être entendu d’éventuels démons ou anges dotés d’une ouie surdéveloppée, je m’approche un tout petit peu plus près d’Hanna et lui murmura à l’oreille :

- Hanna, épargnons nous le débat sur qui est innocent et qui ne l’est pas. Je protège ceux qui ne peuvent pas se défendre contre les monstres qui abusent de leur puissance, pas pour la gloire ou pour prouver ma supériorité, mais parce que c’est ce qu’il faut faire. Toi aussi tu as un pouvoir, et je t’ai vu t’en servir contre des brutes, par accident, Hanna, par hasard, alors que tu vas avoir l’occasion de servir une cause juste, qui te donnera ce qu’il te manque, un but.

Evidemment qu’elle a un pouvoir, c’est moi qui ai provoqué son éveil, en lui brisant le cœur. Chercherais-je à lui donner un autre but ? Mais peut-être que sa haine pour moi est un moteur assez puissant pour la guider, à défaut de but.

Hanna s'approche un peu plus un sourire mauvais aux lèvres.

- Mais j'ai déjà un but Vidin, seulement tu ne sais pas ce que c'est, c'est tout.

J’ai un sourire amusé, et joue avec une de ses mèches de cheveux, l’entortillant négligemment autour de mon index, et parle à nouveau sur un ton normal.

- je te préfère ainsi, mais tu te donnes un air et ça ne prend pas avec moi, tu es aussi maléfique que moi non violent.

A ce moment là, je vois le visage de Judith se rapprocher de nous jusqu’à nous frôler presque, et ses yeux passaient rapidement d’Hanna à moi, plusieurs fois, l’air inquiet.

- vous n’allez pas vous entretuer hein ?

Je sens une goutte de seur froide couler le long de mon échine. Elle a de ces mots parfois …

- comment peux tu … Judith …^^"

- Je ne voudrais même pas le toucher du bout des doigts, alors le tuer, sûrement pas, tu n'as aucun souci à te faire Judith.

Elle plissait les yeux si fort qu'elle devait certainement avoir mal, c'était un peu comme si elle se concentrait sur quelque chose.

Moi je sais ce qu’endure Hanna, mais pas Judith qui à ces mots, a un grand sourire qui ne me dit rien qui vaille.

- j’aime mieux ça ! Dans ce cas, embrassez vous !

Ces réactions me laissent perplexe parfois.^^"

- moi je n’aurais rien contre, mais tu as entendu le bout des doigts, Judith ? Je crois que ça vaut aussi pour les lèv ...

- dans ce cas je vous embrasse !

Et la voila qui dépose un baiser sonore sur la joue d’Hanna, et sans attendre sa réaction, me saute au cou et m’embrasse sur chaque joue.

- pwa, Judith, espèce de folle, tu n'as pas un peu fini oui !

Elle met la main sur son front, sa migraine empire.

- gnagnagna !

Joignant l’acte aux paroles, Judith lui tire la langue.^^"

Je vois l’état empirer chez Hanna, et c’est essentiellement à cause de moi, je vais devoir l’éviter le plus possible, et me rendre à l’évidence, il y a le Fléau des mondes, et moi je suis devenu le fléau d’Hanna, quasiment son némésis … je prends amicalement Judith par le bras.

- allons voir la bas si l’herbe est plus douce.

- d’accord ! Mais tu crois qu’elle l’est ?

Judith, quel phénomène elle aussi. Je voue un dernier regard à Hanna.

- Hanna, si tu as besoin de quoique ce soit, je suis là.

Ca ne risque pas d’arriver.

- et moi aussi je suis là.^^

Renchérit Judith, accrochée à mon bras. Ca, c’est davantage plausible.

- C'est ça, disparaissez, si vous pouviez vous enterrer aussi pendant que vous y êtes...

Mais le ton n'y est pas et elle nous suit du regard …

Judith est déjà en train de chercher du regard le lieu où l’herbe serait plus douce, et moi je réalise que c’est pratiquement la première fois que je parle autant à Hanna, c’est sûrement parce que suis plus à l’aise en temps de crise. Sûrement … en tout cas, je ne peux m’empêcher de regarder une dernière fois Hanna, je croise son regard, et je ne peux cacher mon immense tristesse alors que je m’éloigne d’elle.

Je suis désolé Hanna, je ne peux pas t’aimer…

Je ne me bats pas pour expier, ni mon sang, ni la violence que je sème au nom de la justice et donc de la vengeance, de la loi du talion, ni mes regrets, et c’est une bonne chose, parce que malgré tous mes efforts, mille ans ne suffiraient pas à expier le mal que j’ai fait à Hanna, pour son bien. Ce serait risible si ce n’était tragique.

Tout était devenu noir au moment où mes genoux avaient touché l’herbe sous moi. Allongée dans la pelouse fraîche, je n’avais pas suivi les conversations environnantes, et lorsque je repris mes esprits, les yeux toujours fermés, j’avais l’impression que plusieurs heures s’étaient égrenées, alors qu’à peine une demi-heure m’avait été volée. Je serrai les doigts de ma main gauche, et mes lèvres s’étirèrent en un drôle de sourire. Je devais sans doute avoir l’air de rêver.

J’entendis le démon dire quelque chose, mais je n’en compris pas tout le sens, même si je vis qu’il n’avait pas vraiment l’air enchanté. Je ramenai mes mains à la, hauteur de ma taille, et soulevai le haut de mon corps, pour finalement me laisser choir dans l’herbe tendre, assise en tailleur. Je regardai autour de moi, pour ne voir que peu de changements. Je vis, le démon aux cheveux blancs qui avait appelé de l’aide, qui était parti plus loin avec deux autres femmes, ainsi que quelques visages qu’il me semblait avoir déjà vus. Puis je vis mon collègue, assis à quelques pas de moi, attendant visiblement quelque chose. Je ne pensai pas, sur le moment, qu’il puisse s’agir de mon réveil.

- Daryan ! m’étonnai-je. Que faites-vous donc ici ?

Je n’attendais pas de réponse. En fait, il me fallut deux secondes et quart, et je fus sur mes pieds, la balle de pistolet toujours coincée entre mes doigts raides. Je fis un tour complet pour me rendre compte que nous étions toujours au même endroit, et à peu près au même moment de la journée.

- Où est Lens ? S’est-il passé quelque chose ?

Là encore, je ne pris pas le temps d’entendre la réponse, si bien sûr, réponse Daryan m’eut donné. J’étais plutôt étourdie et j’avais du mal à concentrer mes pensées sur quelque chose en particulier. Je ne m’inquiétai pas, cependant; tout rentrerait dans l’ordre dans quelques heures, sans doute. Le fait d’avoir presque complètement vidé mes réserves magiques en utilisant un pouvoir que je n’avais pas l’habitude d’exploiter m’avait complètement épuisée, et sans doute n’étais-je pas complètement remise de cette aventure.

Tout sourire, je me retournai vers Daryan. S’il avait répondu à quelque de mes questions, je n’avais pas entendu, et en fait, les réponses m’importaient bien peu. Je fis rouler la balle métallique couverte de sang souillé entre mon pouce et mon index un moment, la frottai avec mon t-shirt blanc (qui inévitablement, s’imprégna d’une considérable tache de sang noirâtre), puis la lançai dans les airs avant de la rattraper. Daryan ne le montrait pas, mais je sentais grâce a l’empathie qu’il était un peu interloqué de mon comportement.

- Souvenir, répondis-je simplement à sa question silencieuse.

Il arqua un sourcil, mais je fis comme si je ne l’avais pas vu. Je réajustai mon serre-tête orné d’une boucle sur mes cheveux blancs, puis défripai mon veston. Je plongeai mon regard disparate dans celui de Daryan.

- J'dois faire quelque chose.

Je pivotai sur mes talons, puis me dirigeai vers le démon de tout à l'heure, qui parlait avec une jeune femme. Tout sourire, je me penchai à leur niveau, puisqu'ils étaient assis. Je regardai la fille.

- Dis, je pourrais parler un moment à ton ami ?
- Oui bien sûûûûûr !

Je décelai l'hypocrisie dans le faux-sourire de la démone, mais ne fis rien. Je lui rendis son sourire, puis lorsqu'elle s'en alla, prit sa place dans l'herbe devant le jeune démon.

- Je n'ai aucun préjugé contre les démons. Et je ne renifle pas l'air, fis-je d'abord, calmement, en plongeant mon regard dans le sien.

Il ne me répondit pas. Pas très loquace, on dirait.

- Je sais que tous les anges ne sont pas gentils et que tous les démons ne sont pas méchants. C'est pas une convention, l'alignement des races.

Je lui pris spontanément la main plutôt fermement, pour montrer ma sincérité.

- Je crois que si nous avons été choisis pour former le nouveau Sanctuaire, il faudrait se serrer les coudes un peu ! Voire être amis, ou du moins, faire semblant si ça t'ennuie...

Le regard du démon se distortionna, comme s'il venait de voir un extra-terrestre. Mon sourire ne fit que s'amplifier.

- Euh ouais... Pourquoi pas ?

Wow, il a enfin dit quelque chose !

- C'est la première fois que je vois un ange aux cheveux blancs, fit le démon en apaisant ses yeux.
- Eh bien, peut-être que ça prouve qu'on est pas si différents, après tout ! répondis-je, encourageante.

Ma nature me portait souvent à rapprocher les gens, aussi différents soient-ils. Mais ce coup-là était vraiment bien placé, j'en étais fière ^^ Le démon regarda sa main, toujours ancrée dans la mienne, puis dit :

- Tu t'appelles comment ? Moi c'est Vidin.
- Et moi Iris ! Ravie de faire ta connaissance.

Léger silence.

- Iris...

Il me regarda très profondément. J'eus, l'espace d'un moment, peur de ce qu'il me dirait.

- Fais attention a qui tu offres ton amitié, j'en ai vu perdre leur innocence pour moins que ça. Ce n'est pas compliqué, en Enfer, j'ai mené un combat sur trois pour venger une femme bafouée par un cornu qui se prenait pour le successeur de Satan. On va dire que tu as bien choisi avec moi, mais attention aux autres, meme dans notre nouveau groupe.
- Eh bien je... Je vais faire attention...

J'avoue être un peu déstabilisée par son attitude plutôt défaitiste. Peut-être, mais nous ne sommes pas en Enfer ici ! Et même s'il y a majorité de démons, je n'oserais jamais croire que quelqu'un puisse être à ce point méchant et avoir été choisi pour recréer le Sanctuaire ! Il tapota mes doigts avec sa main libre.

- Je te donnerai quelques conseils, en temps de crise, je ne suis pas le meilleur, mais pas loin. Et puis, tu as un ami ici il me semble, dit il en regardant un instant Daryan, plus loin. Au fait, tu l'as sauvé l'humain, sais-tu ? Il t'a remercié et il est parti. Le choc post guérison, je suppose.

Je sortis de ma poche la balle métallique dont j'avais, indirectement, hérité, avec un léger sourire.

- J'avais fait le rapprochement, je crois ! fis-je dans un léger rire. Je suis contente d'avoir pu servir à quelque chose, ici...

Bref silence, de nouveau. Je cherche un peu mes mots, visiblement, mais je ne tarde pas à continuer.

- Merci de m'offrir ton aide.
- Je te la donne pas, mais je veux bien te faire un prêt sur un siècle !

Je me retins un peu, mais je ne pus faire autrement : je pouffai de rire.

- Eh bien, c'est un marché ! On se reverra sans doute plus tard.

Je me levai, mais il me retint doucement. Je me rassis sans tergiverser. Je n'avais rien de mieux à faire, après tout.

- Ne t'inquiète pas, ils ne partiront pas sans nous. J'aurais juste une question, tu es déjà venue ici sur Terre ?
- Oui bien sûr ! J'y travaille tous les jours depuis très, très longtemps. Pourquoi donc ?
- C'est comment le Paradis ? C'est tout blanc avec un choeur d'anges permanent ?

Mon sourire s'élargit : les questions naïves de Vidin m'étonnent, mais je répondis tout de même :

- Ça ne se décrit pas, ça se voit de ses propres yeux.
- Mouais... Tu es déjà allée en Enfer ?

Il me pose la question, mais j'ai l'impression qu'il connaît déjà la réponse.

- Non, jamais. Mais j'ai déjà entendu quelques rumeurs... Des bribes de conversations pas toujours très glorieuses je l'avoue.
- Ça depend du sens que tu donnes a "gloire", mais c'est un peu ça, c'est presque pareil que le Paradis, ça ne se décrit pas, mais il ne vaut mieux pas que tu y ailles, tu y serais en danger constant.

Mon expression amusée se transforma en sourire bienveillant. Je caressai doucement la joue de Vidin de ma main libre.

- Mais j'aurais un ami pour me protéger ! À plus tard, Vidin.

Je me levai après quelques secondes, puis me dirigeai vers Daryan qui n'avait pas vraiment bougé. Derrière moi, j'entendis les pas saccadés de la démone, l'amie de Vidin, qui revenait vers lui. Je peux sentir par son aura qu'elle n'est pas contente du tout...

- Méfie toi des Saintes Nitouches, ce sont les plus audacieuses !
- De toutes façons, c'est toi la plus attentionnée des amies.

J'hochai la tête. La démone s'était tue, rouge comme une tomate. Elle perdait ses moyens, et je devinai que c'était un plutôt fin stratagème pour calmer la fille.

- Sainte Nitouche, on va voir si j'suis une Sainte Nitouche, grognai-je quand même entre mes dents, accélérant vers Daryan l'air contrarié.